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Culture d'été. Un album aux touches de rock, de jazz et de blues pour le groupe Trans Kabar

"Culture d'été", c'est chaque jour le coup de cœur culturel de franceinfo. Pour la sortie de son nouvel album "Mazine La Mor", le groupe Trans Kabar a puisé son inspiration dans le maloya, une musique traditionnelle bien vivace de la Réunion.

Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le groupe réunionnais Trans Kabar (MARIE PLANEILLE / DB DISCOBOLE)

La rentrée musicale, ce sont des dizaines de nouveaux albums chaque vendredi. Parmi ceux que l'on peut retenir, Mazine La Mor du groupe Trans Kabar disponible vendredi 27 août.

Le groupe puise dans le maloya, une musique traditionnelle, bien vivace de la Réunion. Une énergie couplée avec le rock, le jazz et des touches de blues teintées d'une électricité constante. Le tout donne un album marqué par une grande liberté.

Un groupe qui électrise le maloya réunionnais

Avec Trans Kabar, le maloya ne se transforme pas, il se développe et s'enrichit. Les ingrédients de base sont là, le kayamb notamment, l'appel à la transe qui parcourt les sèrvis kabarés, ces cérémonies traditionnelles entre concert et hommage aux ancêtres. Trans Kabar, jeune groupe, en a gardé l'oralité pour l'électrifier.

Né en région parisienne, le groupe de quatre musiciens s'est vite trouvé une philosophie. "Trans Kabar ça a toujours été sur scène, lance son fondateur et guitariste Stéphane Hoareau. Les gens ne se connaissaient pas, moi je connaissais tout le monde... On a fait quelques répétitions à la création du groupe, c'est un groupe qui évolue sur scène."

Des rites mystiques remis au goût du jour

Enregistré en une semaine seulement, ce deuxième album garde une prise directe avec l'énergie du live. Mazine La Mor développe une vision hybride entre rock et maloya, avec des accents jazz. Pour Stéphane Hoareau, né à La Réunion puis arrivé en métropole, l'histoire du groupe se mêle avec celle d'une redécouverte.

Je suis retombé dedans, j'avais amené des disques, je faisais écouter aux copains, j'avais vraiment envie de travailler là-dessus avec toute l'expérience que j'avais accumulée en 20 ans.

Stéphane Hoareau

Quand on touche à une musique si pleine de traditions, si chargée politiquement aussi, il y a toujours un risque à évacuer mais les grands anciens ont bien fait le travail. "Les gens qui ont défendu cette musique-là, la génération d'avant nous, ce sont les grands piliers du maloya, c'est les grands chanteurs du maloya, Granmoun Lélé, Danyèl Waro, détaille Stéphane Hoareau. C'est un cadeau pour notre génération. En tant que musiciens, on se retrouve avec quelque chose avec lequel on peut continuer de travailler."

Avec leur label Discobole Records, Trans Kabar entend bien aussi s'envoler bientôt pour La Réunion à la rencontre d'artistes locaux qui font vivre une musique bien actuelle.

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