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Le film "Elle" : un thriller qui sent le soufre

Quatre jours après avoir été présenté en compétition à Cannes, la sortie en salle de "Elle" ce mercredi. C’est le grand retour après dix ans d’absence au cinéma de Paul Verhoeven, le réalisateur de "Basic Instinct", "Total Recall" ou encore "Robocop".
Article rédigé par Florence Leroy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Isabelle Huppert dans "Elle" © 2015 Guy Ferrandis / SBS Productions)

C’est aussi le premier film en français du metteur en scène néerlandais qui a essentiellement tourné à Hollywood. C’est l’adaptation d’un polar de Philippe Djian: "Oh !". Le "Elle" du titre, c’est Isabelle Huppert. Elle incarne Michèle, une femme d’affaires qui un soir, dans sa maison bourgeoise est victime d’un viol par un homme cagoulé. Sauf qu’au lieu d’appeler la police, de prévenir ses proches, elle continue sa vie. Mais l’agresseur va revenir, un homme avec lequel elle va nouer des relations étranges. Et il y a son passé violent qui ressurgit.

C’est un thriller qui sent le soufre que signe Paul Verhoeven. Il est rappelons-le le réalisateur de "Basic Instinct". Et il n’est jamais meilleur que quand il dérange en mêlant sexe et violence, trouble et humour. Il trouve ici une partenaire de choix avec Isabelle Huppert. L'actrice est au sommet en femme violée d’apparence détachée. Ambigue. Le malaise est au maximum. Certains y verront matière à polémique, trouveront cela amoral. En tout cas transgressif, oui ! Et surtout ultramaitrisé et fascinant.

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