Noel Gallagher : la liberté en solo
Comment survivre à l'ouragan Oasis, quand on a fait partie d'un groupe monument de la pop anglaise des années 90 ? Chez les frangins Gallagher, Liam et Noel, le premier a vaguement tenté le même registre avec Beady Eye (déjà séparé depuis quelques mois) mais Noel semble avoir trouvé la réponse de son émancipation avec ce deuxième disque. Le précédent avait soldé les comptes, pris de nouveaux repères ; celui-ci joue enfin la carte de la curiosité : exit les mélodies calibrées, le son s'égare même vers des improvisations en mode psychédélique que Pink Floyd, par exemple, n'aurait pas forcément renié. On décèle évidemment toujours la patte d’Oasis dans les structures mélodiques, mais le guitariste prend désormais quelques libertés musicales, jusqu’à la réintroduction du saxophone dans les titres (et Dieu sait que l'instrument a pourtant été malmené, dans les années 80, par Wham ou Spandau Ballet, comme l’écrit Noel lui-même). Paradoxe ultime : le disque, titré À la poursuite d'hier n’a pas une once de nostalgie.
‘’Le truc le plus genial d’Oasis était aussi son plus gros point faible : on était un foutu groupe de rock, et justement, pour en sortir, c’était impossible ’’ (Noel Gallagher)
Le guitariste a écrit, joué chanté, produit le disque et même fait la pochette. Un album fait sans drame et enregistré en un temps record : sans doute ça, la liberté, pour Noel Gallagher.
**Noel Gallagher & The High Flying Birds, Chasing Yesterday (Pias)
En concert au zenith de Paris le 12 mars**
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