"The zero theorem" : un film déconcertant sur la société
Une place assumée et revendiquée par l'intéressé : "J'espère qu'il ne ressemblera à aucun autre film ", dit-il à propos de The zero theorem . On peut déjà le rassurer sur ce point, on a bien affaire à un film singulier et c'est même sans doute sa principale force.
Nous sommes à Londres, dans un futur proche où le virtuel a pris le pas sur le réel, où le monde est contrôlé par un certain "Management", personnage mystérieux interprété par Matt Damon.
Le personnage principal, c'est Qohen Leth, campé par un Christoph Waltz au crâne et aux sourcils rasés pour l'occasion. Qohen est un génie de l'informatique, mais un génie torturé, reclus dans une chapelle abandonnée, il vit dans l'attente d'un coup de téléphone qui répondra à toutes les questions qu'il se pose sur son existence.
Un jour, Qohen se voit justement confier par "Management" le décryptage du Theorem Zero. Un théorème censé prouver que notre vie a un sens, ou au contraire, qu'elle n'en a aucun. Le genre de questions existentielles qui a longtemps hanté Terry Gilliam, même si les choses se sont arrangées.
Mélanie Thierry, alias Bainsley, incarne un personnage sexy et exubérant, la seule capable de déconnecter Qohen de sa machine, de donner ce fameux sens à sa vie.
The zero theorem s'inscrit dans la lignée de Brazil , autre projet futuriste de Gilliam sorti il y a 30 ans. Comme il y a 30 ans, Gilliam nous offre une vision assez "sceptique" de notre époque, chaotique, bruyante, régie par l'argent, un monde où les publicités personnalisées vous poursuivent jusque dans la rue pour vous dire que tout le monde devient riche sauf vous et où la vie sociale n'existe plus que dans le monde virtuel.
The zero theorem est un film assez déconcertant, mais qui a le mérite de soulever de vraies questions de société, avec créativité et audace.
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