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Affaire Boulin : une fiction défend la thèse de l'assassinat

Le ministre Robert Boulin, retrouvé mort dans un étang en 1979, s'est-il vraiment suicidé ? Le film "Crime d'Etat", diffusé ce soir sur France 3, défend lui la thèse d'un assassinat. La fiction reprend plusieurs éléments dévoilés par le journaliste Benoît Collombat, invité ce soir d'Info Médias.
Article rédigé par franceinfo
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L'affaire remonte à l'année 1979. Robert Boulin, brillant ministre du gouvernement de Raymond Barre est retrouvé mort dans un étang de la forêt de Rambouillet. Officiellement, l'homme s'est suicidé, meurtri par des accusations de malversations dans une affaire immobilière. Ce n'est pourtant pas la version présentée dans ce film. "Je ne suis pas arrivé tout seul au milieu de cet étang " dit en voix off le personnage interprété par François Berléand. "On m'y a jeté. On a assassiné un ministre de la République."

Aux yeux de Pierre Aknine, le réalisateur, c'est une évidence : le ministre a été assassiné pour des raisons politiques. Pendant une heure et demi, il défend sa thèse. Il aurait pu choisir d'en faire un documentaire mais la fiction aussi, assure Pierre Aknine, a aussi pour but de s'interroger sur la vérité : "Aragon appelait ça le 'mentir vrai'. La fiction permet parfois d'approcher au plus près de la réalité."

"Crime d'Etat" est largement inspiré de l'ouvrage écrit en 2007 par le journaliste de France Inter Benoît Collombat, "Un homme à abattre : contre-enquête sur la mort de Robert Boulin" (éditions Fayard). Dans son livre, le reporter assure que les traces retrouvées sur le corps de Robert Boulin accréditent la thèse de l'assassinat. Quant au mobile, il est politique, selon Benoît Collombat : "il faut rappeler le contexte des années 70, celui d'une grande violence, d'une guerre intense au sein de la droite entre Giscard et Chirac. Boulin s'est retrouvé au milieu, est devenu gênant. Il a menacé de dévoiler des dossiers compromettants pour le RPR et ça a dérapé."

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