"Annie Girardot était une femme battue" : les révélations de sa fille dans "Elle parle d’elle" sur Canal Plus Docs
Une célébrité qui en raconte une autre disparue, c’est le concept de la collection documentaire de Canal+ Docs intitulée : Elle parle d'elle. Après Géraldine Nakache qui évoquait Gisèle Halimi ou encore Carole Bouquet Coco Chanel, dans ce nouveau volet diffusé lundi 8 avril à 21 heures, la comédienne et réalisatrice, Aure Atika, a choisi de rendre hommage à la mythique Annie Girardot. Elle évoque avec Caroline Cochaux, productrice et créatrice de cette collection, ce rendez-vous de canal+
"Ça a déjà été un challenge de trouver une figure féminine importante, parce qu'on se rend compte qu'on trouve plus facilement des figures masculines que des figures féminines", souligne Aure Atika. L'idée de cette collection étant de faire des parallèles entre celle qui raconte et celle qui est racontée.Annie Girardot est "une figure importante, c'était une grande actrice qui ne jouait pas, elle était. Elle transpirait dans son personnage", souligne Aure Atika, avant d'ajouter : "c'est une femme pour qui la vie était plus importante que le cinéma et l'amour était encore plus important. C'était une femme qui vivait les choses à 200%".
Caroline Cochaux, la productrice et créatrice de cette collection, elle, constate que le point commun entre toutes ces femmes, c’est "qu’elles sont libres, qu’elles ont gagné leur liberté". "Annie Girardot était une femme qui s'est battue pour être ce qu'elle était, qui a traversé des épreuves incroyables et innommables et qui a continué à représenter ce qu'elle était", raconte-t-elle.
"C'était une femme battue, alors qu'elle représentait la liberté"
Il y a également des moments très forts dans ce documentaire, notamment quand Giulia Salvatori, la fille d'Annie Girardot, parle des violences conjugales qu'a subies sa mère. "Elle a été pendant quelque temps avec l'acteur Bernard Fresson et il y avait des violences conjugales très intenses, puisqu'il lui a cassé toute la mâchoire", explique Aure Atika. Si Giulia témoigne pour la première fois de ces violences, ce n'est pas parce qu'il y a prescription, mais parce qu'elle n'a "plus personne à protéger", rapporte Aure Atika.
"C'était une femme battue, alors qu'elle représentait la liberté, la force, reprend Caroline Cochaux. "Elle explique dans le documentaire qu'enfin, elle pouvait sortir de la maison. Elle pouvait aller chercher sa fille, elle n'avait plus besoin de rendre compte pour faire quelque chose. Elle n'avait plus peur. C'est quand même dingue", poursuit la productrice de la série. Alors qu'Annie Girardot définissait juste cette relation comme "toxique".
Alors y aura-t-il une version masculine de la collection avec un Il parle de lui ? Caroline Cochaux n’exclut pas l’idée : "Ce serait possible. J'adorerais. Ce sera une autre forme de parcours croisé, mais c'est très intéressant : comment les hommes parlent des autres".
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