Cet article date de plus de six ans.

Documentaire "Mon pays fabrique des armes" : plongée dans une "industrie taboue" en France

France 5 diffuse mardi 23 octobre à 20h50 un documentaire d'Anne Poiret dans lequel la journaliste tente de raconter le monde opaque de la fabrication et la vente d'armes par la France. Elle était l'invitée de Célyne Baÿt-Darcourt lundi 22 octobre sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Dans le documentaire "Mon pays fabrique des armes", la journaliste Anne Poiret s'intéresse au milieu de l'armement français. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Dans le documentaire Mon pays fabrique des armes, la journaliste Anne Poiret, lauréate du Prix Albert-Londres en 2007, s'intéresse à l'industrie française de l'armement. Un secteur qui emploie "entre 165 000 et 200 000" personnes dans le pays, mais qui soulève de nombreuses questions, notamment celle des pays destinataires de ces armes.

L'Arabie saoudite et l'Égypte, destinataires privilégiés

"Nos principaux clients en termes de livraison, c'est-à-dire les clients à qui nous avons livré le plus d'armement les deux dernières années, sont l'Arabie saoudite et l'Égypte", explique Anne Poiret. L'Arabie saoudite, deuxième client de la France, est pointée du doigt par plusieurs ONG pour de possibles crimes de guerre au Yémen.

"Emmanuel Macron disait, il y a une dizaine de jours, les yeux dans les yeux, sur France 24, qu'il était faux de dire que l'Arabie saoudite était un grand client de la France, en quelque domaine que ce soit", raconte-t-elle. "Pourquoi ment-il ?"

En matière d'exportation d'armes, la France "ne fait pas n'importe quoi", mais "les discussions à la commission inter-ministérielle sont secret défense, donc par nature, on ne peut pas savoir comment [les membres] prennent leurs décisions".

"Quand un président de la République ment sur le fait que l'Arabie saoudite n'est pas un client important de la France, on a du mal à croire le reste de ses déclarations", conclut Anne Poiret.

Pour revoir l'interview en intégralité :

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.