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Documentaire "Otage(s)" : après leur libération, "lorsqu'enfin ils ont structuré leurs récits, on ne les écoute plus"

Diffusé ce mercredi à 21 heures sur Canal+, le documentaire "Otage(s)" revient sur le calvaire de sept ex-détenus. Son réalisateur, Michel Peyrard, était l'invité de franceinfo.

Article rédigé par franceinfo, Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le réalisateur et journaliste Michel Peyrard a recueilli le témoignage d'anciens otages qui tous partagent une forme de résilience. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Leur portrait fait souvent le tour des médias, leur calvaire beaucoup moins. Devant la caméra du journaliste Michel Peyrard, sept anciens otages se livrent sur leurs conditions de détention, leur parcours et leur difficile retour à une vie "normale".

Réparer une forme d'injustice

Diffusé ce mardi à 21 heures sur Canal+, le documentaire Otage(s) tente de réparer une "forme d'injustice dans la narration de la prise d'otage", explique le réalisateur. "Eux ne peuvent pas témoigner lorsqu'ils sont détenus", et quand enfin ils sont libérés, "on pense que l'histoire est terminée, mais non elle ne l'est pas pour eux, et lorsqu'enfin ils ont structuré leur récit, on ne les écoute plus".

"Ils ont inventé des stratégies de survie"

Déshumanisation, solitude, trahison... chaque otage exprime un aspect de l'horreur vécue en détention. Tous partagent une sorte de résilience : "Ils ont inventé des stratégies de survie, géré l'indifférencié du temps qui passe, ces rapports difficiles souvent avec les geôliers, l'arbitraire, ils ont rêvé d'évasion", raconte Michel Peyrard.

Souffrance contre souffrance

Ils idéalisent aussi leur retour au travail et subissent les foudres de leurs proches. "Les familles elles-mêmes ont souffert, et elles leur reprochent", explique le réalisateur. Déjà fragilisés par leur détention, les otages "ne sont pas toujours en mesure de prendre en compte cette dimension de la souffrance des familles".

Pour revoir l'interview en intégralité :

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