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La série "En Thérapie" dépasse les quatre millions de vues

La dernière création d'Olivier Nakache et Éric Toledano n'est diffusée à la télévision qu'à partir du 4 février mais elle séduit déjà de nombreux internautes qui la regardent sur la plateforme numérique Arte.tv.

Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Eric Toledano et Olivier Nakache, les réalisateurs de la série "En thérapie", interviewés sur franceinfo (CAPTURE D'ECRAN DAILYMOTION)

On les connaissait et appréciait comme cinéastes à succès, réalisateurs de Hors Normes, Intouchables, Le Sens de la fête, mais le duo entre Olivier Nakache et Éric Toledano pénètre maintenant dans l’univers de la série. "En thérapie" met en scène cinq patients qui se succèdent dans le cabinet d’un psychothérapeute, un épisode de 26 minutes correspond à une séance. "Comme une thérapie, on conseille de laisser un peu de temps entre les épisodes pour digérer ce qui s'est passé. Chaque épisode est assez intense", confie Olivier Nakache sur franceinfo.

Disponible depuis le 28 janvier sur la plateforme Arte.tv, avant sa diffusion linéaire à partir du 4 février, la série est déjà un immense succès, le cap des quatre millions de vues est franchi. "On n’avait pas anticipé ce succès. Cette série est un huis clos autour de la parole, alors on est surpris", reconnaît Éric Toledano.

"On n’avait pas anticipé ce succès. Cette série est un huis clos autour de la parole, alors on est surpris"

Éric Toledano

à franceinfo

"En thérapie" est une adaptation de "BeTipul", un format israélien repris dans une vingtaine de pays dont les États-Unis. Les deux réalisateurs l’ont découverte il y a dix ans et ont été séduits par le dispositif si singulier. Ils se sont alors entourés d’une équipe de scénaristes et de réalisateurs, et ont daté la série au lendemain des attentats de novembre 2015 : "La théorie du scénariste, dans la version originale, c'est que les traumatismes d'un pays révèlent chez chacun d'entre nous des traumatismes plus personnels. A travers une fragilité collective, on peut sonder le pouls d'un pays. On a senti cette fragilité chez les Français après le 13 novembre 2015. Remettre les mots en avant, surtout en ce moment, nous a paru capital. Le manque de verbalisation peut entraîner de la violence", explique Éric Toledano.

Le tournage a duré 70 jours pour s’achever 48 heures avant le premier confinement. Les acteurs, Frédéric Pierrot, Mélanie Thierry, Reda Kateb, Carole Bouquet, Clémence Poésy, Pio Marmaï et Céleste Brunquell, avouent ne pas en être sortis indemnes face à l’intensité des scènes. "Ca a été un vrai marathon ! On est tous sortis de ce tournage en se disant "On l'a fait !" Chaque jour accompli était une victoire", raconte Olivier Nakache.

Une deuxième saison est déjà en préparation, avec la pandémie de coronavirus en toile de fond. Si les patients changeront, le psy, interprété par Frédéric Pierrot, reprendra ses consultations.

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