"Les mensonges mettent de moins en moins de temps à être découverts" : Patrick Cohen explore quatre supercheries politiques mémorables
Le journaliste Patrick Cohen officie chaque soir sur le plateau de l'émission "C à vous" sur France 5 et est depuis la rentrée, éditorialiste politique dans la matinale de France Inter. Il est aussi auteur du documentaire passionnant "Mensonges en politique" à découvrir en replay sur la plateforme France TV. Quelque 688 000 téléspectateurs étaient devant France 5, dimanche 29 septembre dans la soirée, pour le regarder. "Mensonges en politique" fait suite, un an après, à un autre documentaire sur le mensonge dans les sciences et en médecine, avec quatre grandes histoires de falsification, de tromperie scientifique ou médicale. "Il n'y a donc pas eu un tropisme ou un fléchage politique d'emblée, il y a eu simplement la continuité d'un filon, explique Patrick Cohen, l'idée n'est pas de faire une encyclopédie du mensonge en politique, mais simplement de raconter des histoires emblématiques".
"Il y a des mensonges plus graves que d'autres", confie l’éditorialiste, "en tout cas, certains ont eu des conséquences dramatiques ou durables". À découvrir dans ce nouveau numéro, des histoires françaises et étrangères. Jérôme Cahuzac qui ment à l'Assemblée nationale sur son compte à l'étranger, François Mitterrand qui cache sa maladie. Colin Powell qui montre à l'ONU de soi-disant fioles d'anthrax, qui seraient fabriquées par l'Irak, ou encore Bill Clinton qui affirme ne jamais avoir eu de relations sexuelles avec Monica Lewinsky. "On ne cherche pas à théoriser, à expliquer le mécanisme, à tirer des leçons", se défend Patrick Cohen. Ceci étant dit, il reconnaît qu’éventuellement la leçon qu'on peut en tirer, c'est que les mensonges finissent toujours par être dévoilés et qu’il n'y a pas d'impunité en matière de mensonge.
"Un besoin de transparence"
Pour Patrick Cohen, "les mensonges mettent de moins en moins de temps à être découverts" . Ce cumul de mensonges en politique a entraîné chez les citoyens "une envie, un besoin de transparence de plus en plus affûtés". "Il y a les réseaux sociaux, des lanceurs d'alerte et la presse fait aussi son boulot" ajoute-t-il. "Les mensonges ont fait du mal. L'affaire Cahuzac, c'est le mensonge le plus spectaculaire, le plus grossier, le plus évident, le plus scandaleux" mais qui, poursuit-il "a entraîné un mouvement de transparence avec des garde-fous qui n'ont jamais existé en France et qui sont supérieurs à beaucoup d'autres démocraties comparables", conclut-il.
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