Télévision : Lorie Pester brise les tabous féminins sur RMC Story
Lorie Pester est l’idole de toute une génération grâce à ses tubes Près de toi (2001), Je serai (ta meilleure amie) (2001) ou encore Sur un air latino (2002). Devenue actrice par la suite, notamment dans le feuilleton quotidien Demain nous appartient, dont elle a réalisé un épisode, elle est désormais journaliste intervieweuse dans une série documentaire qui s'appelle Brisons le tabou. Le premier numéro, diffusé mardi 5 septembre 2023 à 21h10 sur RMC Story, sera consacré au post-partum. Il y aura par la suite une émission sur les règles.
franceinfo : C'était votre idée, votre envie de présenter ce magazine ? Comment ça s'est fait entre vous et RMC Story ?
Lorie Pester : Ce n'était pas du tout mon idée. C'est la production qui m'a appelée. Ils m'ont parlé du programme et j'ai trouvé ça génial le fait de parler de soucis de santé des femmes, mais avec zéro tabou, c'est-à-dire qu'on parle vraiment des choses, des problèmes, des douleurs. J'ai trouvé cela tellement bien que j'ai accepté tout de suite et c'est ensuite que je me suis dit : mais dans quelle galère tu voulais te mettre ? Parce qu'en fait tu n'es pas journaliste, tu ne sais pas poser les questions, comment vas-tu faire ? Je suis toujours comme ça, je fonce, je réponds et après je réfléchis ! Mais en tout cas, je ne regrette pas du tout parce que ce sont vraiment deux documentaires qui vont faire du bien aux femmes et qui vont les aider.
C'était ça le besoin ? Vous-même, vous ne l'avez pas caché, vous avez souffert pendant des années d'endométriose dans votre coin. C'était une souffrance un peu taboue, justement. Et c'est ça que vous voulez dire aux femmes ? Brisez justement le tabou ?
Exactement. Il faut parler, communiquer. Déjà avec nos proches pour qu'ils puissent comprendre ce qu'on vit, ce qu'on ressent, pour qu'ils puissent aussi nous comprendre, comprendre certaines réactions qu'on peut avoir. Et puis en parler vraiment autour de nous. Parce que c'est en en parlant qu'on se rend compte qu'on n'est pas toute seule, qu'on ne va pas être jugée, qu'il y a d'autres femmes qui ont trouvées des solutions, alors pourquoi pas nous ? Parler, c'est la première chose à faire et ça fait vraiment du bien.
Avec le numéro mardi sur le post-partum, on comprend que l'aventure de la maternité n'est pas qu'un conte de fées. Vous auriez aimé un documentaire comme le vôtre quand vous êtes devenue maman ?
Oui, exactement. J'aurais aimé un documentaire comme celui-là et même sur les règles.
Vous rencontrez de jeunes mamans qui vous racontent leur dépression, leur fatigue, leur libido, qui baisse, leurs fuites urinaires. Il n'y a vraiment aucun sujet tabou. Alors il y a, par exemple, une jeune maman qui expose son mal être après la naissance de sa fille jusqu'à avoir fait une tentative de suicide. Ça peut aller très loin le post-partum.
Oui, parce qu'en fait, là, elle a fait une dépression post-partum. Moi, je pensais que la dépression post-partum, c'était un baby blues ++ et en fait, pas du tout.
"La dépression post-partum est vraiment une maladie qui touche énormément de femmes. Il faut se faire soigner, se faire accompagner. Il faut aller voir des professionnels de santé qui sont là pour nous aider parce que s’en sortir toute seule, c'est compliqué."
Lorie Pester, chanteuse et animatrice TVà franceinfo
Ce n'est pas facile pour ces femmes de confier des choses aussi intimes. Comment avez-vous fait pour les mettre en confiance ?
Elles m'ont dit à la fin, ça n'a pas été facile parce que j'ai je n'ai pas l'habitude des caméras. Ce n'est pas un exercice que je fais tous les jours comme toi, mais j'ai voulu le faire pour aider les autres femmes. Parce que si j'avais eu un documentaire comme celui-là, ça m'aurait aidée. Je suis arrivée non pas en tant que Lorie, chanteuse ou comédienne, mais en tant que Laure, jeune maman et qui a aussi les mêmes problèmes.
Comédienne, réalisatrice, journaliste et puis Lorie, chanteuse qui revient ! C'est pour quand cet album ?
C'est bientôt, ça arrive !
Avez-vous envie de cumuler toutes ces casquettes ?
Oui, je n'ai pas envie de choisir.
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