Arte entend devenir "avant tout un groupe numérique"
La chaîne franco-allemande juge nécessaire de ne plus se focaliser sur l'antenne. Arte entend devenir "avant tout un groupe numérique" a déclaré Véronique Cayla, présidente d'Arte France. Un exemple à suivre dans un contexte de réforme de l'audiovisuel public français ? Les réponses de Bruno Patino, directeur éditorial d'Arte.
Lors de la conférence de rentrée d'Arte, la présidente du groupe France Véronique Cayla a présenté la chaîne comme un média "déchaîné, libéré" d'une télévision traditionnelle bientôt archaïque. La chaîne franco-allemande ne veut pas se focaliser uniquement sur l'antenne. L'idée est de sortir d'une logique purement linéaire qui consisterait à réduire le numérique à une simple fonction de "rediffusion" des programmes. Arte s'autorise à produire des contenus dédiés à être diffusés uniquement sur le web par exemple.
Bruno Patino, directeur éditorial d'Arte, était l'invité de Célyne Baÿt-Darcourt :
Une logique d'"hyperdistribution" des programmes
La part d'audience d'Arte a augmenté de 0,1% à 2,4% sur la saison 2017-18 (selon Médiamétrie). Une belle progression qui s'explique par la volonté d'adapter les programmes en fonction du support et de son public. Pour compenser ses petites audiences à la télévision, Arte a adopté une logique d'hyperdistribution qui consiste à diffuser ses programmes sur tous les supports possibles. Ainsi, la chaîne publique est parvenue à toucher un public plus jeune. La moyenne d'âge des spectateurs d'Arte varie en fonction des supports : 60 ans via la télévision, 45 ans via l'ordinateur et 35 ans via les réseaux sociaux.
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