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Bruno Laforestrie : "Mouv doit être populaire et pointu à la fois"

La radio jeune du groupe Radio France a lancé une nouvelle formule lundi dernier pour tenter de relancer l'audience. Bruno Laforestrie, le directeur du Mouv, est l'invité d'Info médias.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La nouvelle signature et nouveau logo Mouv', créé par le graphiste Tyrsa © Radio France)

Ne l'appelez plus "le Mouv" mais "Mouv" tout court. Pour marquer ce nouveau départ, la radio jeune du groupe Radio France change (un peu) de nom. "On a fait des études auprès des auditeurs, et le mot "Mouv" incarnait quelque chose de positif, donc on a pas voulu casser cette marque" explique le directeur Bruno Laforestrie. "Mais on a voulu rénover cette marque de fond en comble." La station qui voulait incarner l'esprit rock au début des années 2000 se tourne vers le hip-hop et les cultures urbaines. Moins d'émissions et plus de musique, davantage d'humour et d'intéractivité... Mouv veut se concentrer sur son "coeur de cible", les 15-25 ans. "80% d'entre eux écoutent la radio pour la musique" explique Bruno Laforestrie. "Certains courants musicaux sont majoritaires auprès des jeunes, notamment le hip-hop et l'électro, et on a décidé de se concentrer sur ces courants." L'idée est de proposer des artistes connus, mais aussi de faire découvrir de nouveaux artistes : "on a le devoir d'être populaire et pointu, c'est notre mission de service public".

Objectif : doubler l'audience en deux ans

Et l'information ? Le Syndicat National des Journalistes s'était ému dans un communiqué de la faible place accordée à l'attentat de Charlie Hebdo sur l'antenne. "L'information a toute sa place " assure Bruno Laforestrie, grâce aux huit journalistes qui composent la rédaction. "Il y a notamment le 20#20 sur les grands sujets qui seront au coeur de l'actualité en 2020 et le Mouv Express le midi" avec de l'intéractivité avec les auditeurs.

C'est la troisième formule en trois ans pour la radio qui peine à trouver son public, avec moins de 0.5% de part d'audience. "L'objectif, c'est de parvenir à 1% en deux ans" indique Bruno Laforestrie, "et à une présence massive sur les réseaux sociaux."

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