Enrico Macias : "J’étais fasciné par mon papa et par la tendresse qu’il avait quand il jouait du violon"
Pendant les fêtes, Julia Martin reçoit des personnalités qui vont se remémorer les vacances de Noël de leur enfance. Ce dimanche, c’est le chanteur Enrico Macias qui est l’invité de "J’ai 10 ans".
Chantre de l’amour et de la paix, chanteur et guitariste émérite, militant pour la fraternité sur tous les continents, Enrico Macias est un citoyen du monde. Reconnu internationalement, il reçoit le titre de Chanteur de la paix de Kurt Waldheim en 1980. En 1985, on lui remet la Légion d’Honneur. Il est promu au grade d’officier en 2007. Sa voix, son accent, son sourire et sa sincérité nous émeuvent car son histoire est celle de nombreux Français, la déchirure de devoir quitter l’Algérie. C’est sur le bateau vers la Métropole qu’il compose la chanson qui deviendra l'hymne de toute une génération d'exilés, Adieu mon pays.
Loin des caricatures qui le réduiraient à un accent ou à de la musique de variété, son répertoire se veut plus nuancé. S’il a grandi dans la musique judéo-arabe, Enrico se lance rapidement à son arrivée à Paris dans des chansons de style orientaliste. Si au fil des ans, il évolue vers une musique moins marquée et plus accessible au grand public, il reste néanmoins attaché à ses racines musicales. Parmi ses paroliers, on trouve le fidèle Jacques Demarny, auteur de la majorité des chansons de son répertoire. En presque six décennies, Enrico Macias a vendu plus de cinquante millions d’albums.
Des fêtes de fin d’année d’enfance "très heureuses"
Pour Enrico Macias, enfant, les vacances de fin d’année étaient synonymes de joie. Entouré par ses grands-parents qu’il adorait, et par son papa, violoniste dans l’orchestre de Cheikh Raymond. "Quand j’étais petit, au lieu de jouer comme les autres enfants aux petits camions, moi je m’amusais avec le violon de mon père alors que je ne savais pas jouer de cet instrument, raconte-t-il. J’étais fasciné par mon papa et par la tendresse qu’il avait quand il jouait. Je suis né dans la musique grâce à lui."
Des fêtes de fin d’année où Enrico mettait ses petits souliers sous la cheminée. "Je faisais comme les autres enfants. J’entendais les petits chrétiens en parler, voire même des enfants juifs comme moi le faire. Alors, je ne voulais pas être différent des autres, dans l’espoir que Papa Noël m’apporte aussi des cadeaux", se souvient-il.
Des festivités où les repas étaient typiquement méridionaux. "Des bons petits plats traditionnels constantinois, du couscous bien sûr et en dessert, tout ce qui était sucré, des dattes, des bananes. Mon grand-père cachait aussi des pastèques et des melons pour qu’ils mûrissent afin qu’on en profite les soirs importants."
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