Euphorbe, pariétaire, aconit... Un site internet recense les plantes toxiques et parfois méconnues
Depuis le 1er juillet 2021, les jardineries et pépinières doivent informer les clients sur les risques liés aux plantes et végétaux à risque. Un site Internet les répertorie également, et donne la marche à suivre en cas de contact ou d'ingestion.
Si elles embellisent nos maisons, ornent nos jardins ou nos rues, certaines espèces de plantes et de végétaux peuvent présenter des risques pour la santé. Les autorités ayant constaté un manque de prévention à destination du grand public, un arrêté ministériel, entré en vigueur le 1er juillet 2021, oblige les jardineries et les pépinières à informer les consommateurs sur ces risques. Un site Internet a également été mis en ligne pour faire de la pédagogie sur ces végétaux particuliers.
Allergies à des mauvaises herbes
On peut les trouver en pleine nature, mais aussi au milieu de la circulation, à Paris, sur des terres-pleins fleuris. À l'image de l'euphorbe, une plante toxique en cas de contact avec la peau. "Sa sève peut provoquer des réactions cutanées", explique Alice Samama, chargée de mission à l'Observatoire des espèces à enjeux sur la santé humaine.
Un peu plus loin, des mauvaises herbes poussent le long du trottoir. Parmi elles, "la pariétaire, une plante à fort potentiel allergisant, beaucoup retrouvée en ville, notamment sur les trottoirs, mais aussi dans les friches, les champs ou les jardins."
L'euphorbe et la pariétaire font partie des 58 plantes recensées sur un nouveau site, plantes-risque.info. On y retrouve la carte d'identité de ces espèces et en cliquant dessus, "par exemple sur l'aconit", décrit Alice Samama, devant son ordinateur, "j'ai son nom commun, son nom scientifique, le petit pictogramme indiquant qu'elle peut être mortelle en cas d'ingestion. Elle est aussi toxique pour les animaux."
"Sur www.plantes-risque.info, il y a surtout les mesures à prendre, avec les numéros des centres antipoison."
Alice Samama, de l'Observartoire des espèces à enjeux pour la santé humaineà franceinfo
Se méfier des plantes ornementales
Pour améliorer encore plus la prévention, les vendeurs en jardineries et pépinières sont tenus d'informer les clients sur les risques potentiels de certaines espèces. "Les plantes à risque en cas d'ingestion, comme la digitale, l'aconit, le colchique, l'if commun, le laurier rose, peuvent être des plantes très ornementales", reconnaît Sandra Sinno-Tellier, chargée de la coordination toxico-vigilance à l'Anses, l'Agence de sécurité sanitaire des aliments. "L'objectif n'est pas du tout de déraciner ces plantes de son jardin ou de son intérieur. Mais il faut s'en méfier et avoir des recommandations simples pour éviter les risques."
Les centres antipoison reçoivent environ 8 000 appels par an suite à des réactions à des plantes toxiques. La plupart concernent des enfants de moins de 15 ans avec, heureusement, très peu de cas graves.
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