"Beyond : Two Souls", notre part d'ombre
Trois ans de développement, 2.000 pages de scénario, 17.000 plans de caméra, une centaine de décors et des acteurs plus vrais que nature, le jeu Beyond Two Souls conçu à Montreuil près de Paris aligne les statistiques de superproduction hollywoodienne et pourtant, on parle bien d'un vrai jeu vidéo à jouer exclusivement sur PS3.
L'histoire de Beyond : Two Souls c'est 15 ans, 15 ans de la vie de la jeune Jodie interprétée par l'actrice Ellen Page. Nous sommes aux Etats-Unis et dès l'enfance, Jodie est atteinte à la fois d'une bénédiction et d'une malédiction. Liée à une entité paranormale, un genre de fantôme doté de super-pouvoirs qui la suit partout et la protège, ce don va susciter la méfiance des proches, la convoitise également. Délaissée, manipulée notamment par la CIA, le joueur va vivre le destin hors norme de Jodie. Son mentor s'appelle Nathan alias l'acteur Willem Dafoe.
Beyond : Two Souls qui se joue comme un livre interactif avec des chapitres où l'on vit différentes époques de Jodie dans le désordre. C'est aussi du cinéma interactif avec des décors et des acteurs dignes d'Hollywood. Mais c'est surtout un jeu vidéo où l'on ressent les angoisses et les joies de cette héroïne perdue : ses premiers amours, le rejet des camarades, la fuite, la détresse. C'est intime mais c'est aussi du grand spectacle.
Action, psychologie, difficile de lâcher la manette avec ce jeu facile à prendre en main, le challenge n'étant pas dans le nombre de boutons à utiliser mais dans le puits d'émotions à ressentir. On peut y jouer à deux. Et malgré un final plus faible, quelques errances scénaristiques, Beyond : Two Souls assure l'essentiel : partager l'impartageable, nos émotions les plus enfouies. Déconseillé aux moins de 16 ans.
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