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Jeux vidéo. Mario est toujours un géant

Après "The Legend of Zelda : Breath of the Wild", Nintendo signe une nouvelle pièce de maître avec "Super Mario Odyssey".

Article rédigé par franceinfo, Jean Zeid
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Super Mario Odyssey (NINTENDO)

Pour le philosophe Jankélévitch, l’aventure se doit d’être à la fois un jeu, et à la fois sérieuse. Si elle n’est que sérieuse, c’est une tragédie. Si ce n’est qu’un jeu, c’est un passe-temps inutile. Avec Super Mario Odyssey qui vient de paraître exclusivement sur la console Switch, l’aventure est instantanée, saisissable en temps réel.

Tel l’Ulysse de l’Odyssée d’Homère, le plombier moustachu de Nintendo voyage d’île en île, de monde en monde, d’univers en univers, à la recherche de la princesse Peach tombée une nouvelle fois dans les griffes de l’infâme Bowser, qui l’aime toujours d’amour.

Le scénario est immuable, le trait graphique fantasque

Seuls les décors changent : ville, mer, glace, jungle, désert et pourquoi pas, le plan de travail d’une cuisine. L’émerveillement ne cesse en vérité jamais.
Mais l’important dans une aventure Mario, ce sont ses pouvoirs. Le héros de ce périple inédit, c’est son chapeau protéiforme qui se mue, selon les besoins, en arme, en palier provisoire où s’appuyer, et surtout, cette nouvelle casquette permet de prendre possession des habitants de ces mondes aux mille secrets, aux mille couleurs.

Un tank, une ligne électrique, un poisson, une fusée ou un T-rex, les métamorphoses sont nombreuses, ainsi que les costumes personnalisés selon les ambiances. Mario peut même tenter une sortie en caleçon de bain, une révolution. La bande-son, jazzy et sautillante, est au diapason. La chanson-titre se payant même le luxe d'une apparition dans les charts japonais et américains.  

Nouvelle casquette, nouveaux looks 

Mario dans sa recherche au long cours de clairs de lune, 900 au total, inaugure également de nouveaux moyens de déplacements, du scooter au poulpe surfeur. Le plombier multiplie enfin les terrains de jeu. En vue 3D comme dans Super Mario 64, ou de côté, comme un clin d’œil au Donkey Kong de 1981. Les mini-jeux se multiplient, du saut à la corde à la voiture télécommandée.  

Bref, le plombier étonne et sort des rails

Mais surtout, Super Mario Odyssey rend un hommage joueur à sa propre histoire, plus de 35 ans de petites et grandes révolutions vidéoludiques. Super Mario Odyssey n’est pas une révolution, c’est une pièce de maître, un antidote à l’ennui au menu gargantuesque. Mario est toujours un géant.

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