Jeux vidéo. "Ni no Kuni 2", une suite qui voyage (très) bien
Après un premier voyage aussi poétique qu'empâté, ce mélange d'animation somptueuse et de jeu d'aventure au long cours revient avec une suite maîtrisée et variée.
Ni no Kuni II, mélange d'animation somptueuse et de jeu d'aventure au long cours revient pour un voyage féérique, un conte interactif animé comme un film Ghibli.
En 2011, en terre japonaise, ce devait être le mariage du siècle
D'un côté le studio d'animation Ghibli, à qui l’on doit quelques merveilles comme Mon Voisin Totoro, ou Le voyage de Chihiro. De l’autre, le studio Level-5 créateur, entre autres, du Professeur Layton, Inazuma Eleven ou Yokai Watch. Les épousailles donnèrent naissance à Ni No Kuni : la Vengeance de la Sorcière Céleste, alliance vidéoludique entre belle animation, jeu d’aventure au long cours dans un monde imaginaire entre nature et magie, accompagné par la musique magistrale de Joe Hisaishi, fidèle compositeur d'Hayao Miyazaki.
Cette sainte alliance accouchait pourtant d’une déception et d’un divorce à l’amiable : certes poétique. Ni No Kuni manquait cruellement de rythme malgré une direction artistique magistrale.
2018, Ni no Kuni II : L'Avènement d'un nouveau royaume
À jouer sur PS4 et PC, il associe cette fois le studio Level-5 et quelques artistes issus du studio Ghibli qui s’est écarté du projet.
La recette est toujours la même : de l’aventure médiévale et fantastique, la quête initiatique d’un jeune roi déchu, qui doit recouvrir et reconstruire un empire après un coup d’État. On y explore un monde de fantasy aux mille couleurs, aux mille beautés et aux mille monstres. Sans oublier des scènes d’animation dignes du cinéma d’animation.
Désert, prairie, grotte, bois, labyrinthes, cités rougeoyantes
La balade selon Ni no Kuni 2 confine à l’émerveillement. Mieux, les créateurs ont corrigé les problèmes de rythmes et de répétitions, grâce à un système de combat dynamique et une plus grande fluidité entre phases interactives et non interactives.
La carte est immense, immensément belle, les personnages attachants, l’histoire prenante, tout est classique mais tout séduit, même si les escarmouches s’avèrent trop faciles. Dommage également que ce Ni no Kuni 2 soit en anglais et japonais sous-titrés, se privant d’une version française et d’une partie de son public, les plus jeunes.
Gérer son royaume, le bâtir, le protéger, animer des batailles napoléoniennes, consulter une sorte de Facebook interne, ce que Ni no Kuni 2 perd en poésie, il le gagne en tempo et en richesse d’activités, un mélange des genres qui fait la saveur de ce conte de La Fontaine du troisième type.
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