La voiture sans conducteur : l’évolution inéluctable
Il y a encore 4 ans, c’était un sujet d’étonnement que l’on laissait aux ingénieurs de la Silicon valley. Aujourd’hui, c’est devenu un des tournants évidents de l’automobile.
Ce sera une course par étape avec un enjeu de 500 milliards d’euros à la clé. C’est ce qu’ont chiffré plusieurs cabinets d’études comme le Boston Consulting Group ou AT Kearney. Selon ce dernier, les constructeurs automobiles traditionnels se préoccupent des occupants, de leur plaisir de leur sécurité et de leur confort. Les nouveaux entrants du monde technologique veulent transformer la conduite automobile en commodité et générer des revenus à travers le temps libéré pendant le trajet et donc disponible pour être connecté à leurs services.
Mais est-ce que les conducteurs accepteront facilement de déléguer la responsabilité de la conduite à une intelligence artificielle. Autrement dit, est-ce qu’ils accepteront de faire confiance à un ordinateur embarqué. Voilà la question cruciale dans le développement de cette voiture autonome. Il va se faire en 4 étapes selon les experts d’AT Kearney.
Deuxième étape : En 2025, conduite entièrement automatisée "sous condition", autrement dit, le conducteur est encore derrière le volant, mais l’électronique prévient la somnolence ou le manque d’attention. Et le régulateur de vitesse respecte de lui-même les panneaux de signalisation. Donc plus de PV pour vitesse excessive.
Troisième étape ; 2030, dans 15 ans : un robot gérera la conduite autonome pour 7% du marché automobile. Là, il suffira sur autoroute de programmer son itinéraire et sa sortie et on pourra s’occuper d’autre chose. Mais il faudra une gestion du trafic de la part des pouvoirs publics.
La fin des accidents ?
Quatrième étape, en 2035, la conduite autonome et les infrastructures routières seront intégrées dans le monde entier. 17% du marché automobile en bénéficiera. D’où un marché potentiel de plus de 500 milliards d’Euros et plus d’accident à bord de ces voitures. Il suffira de programmer son GPS et la voiture vous y emmènera puis ira se garer au parking toute seule, jusqu’à ce que vous la rappeliez en appuyant sur votre télécommande.
Certes, il y a encore des freins technologiques, comme la fiabilité, la protection des données et des freins réglementaires comme les assurances et la responsabilité. Mais l’évolution est inéluctable. Elle se fera d’ailleurs peut-être encore plus vite que prévu. On le verra dès la semaine prochaine au salon de l’Auto de Francfort qui s’ouvre le 19 septembre.
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