Fiabilité : quand l'électronique vous persécute...
C'est l'histoire de Jean, sur une Mercedes Classe S, qui n'a que 66 000 km.
- Premier problème : d'un coup, l'autoradio s'éteint. Et impossible de le rallumer.
Changement d'un boîtier électronique. Coût : 3 500 € ! - Ensuite, le levier de vitesses de la boîte automatique reste bloqué en position "P". Impossible de rouler. 1 100 € pour changer un autre boîtier électronique.
- Puis, l'aiguille du compteur de vitesse se bloque sur 130 km/h : impossible de savoir à combien il roule.
Et là, immense difficulté du concessionnaire, pour trouver l'origine de la panne.
Remède envisagé : changer le tableau de bord. Une dépense de 2 400 € ! Mais... sans garantie de résultat. - Dernier caprice en date : les rétroviseurs extérieurs, qui se rabattent, puis à se déploient, tous seuls, sans raison.
Les ennuis se multilplient ; le garagiste démissionne
La voiture n'est plus utilisable.
Là, c'est une voiture qui vaut 100 000 €, neuve.
Mais cela peut survenir sur des voitures beaucoup moins chères !
Hélène, sur sa Fiat 500 diesel.
Dysfonctionnement de la gestion du filtre à particules, qui aboutit à un passage du gazole dans l'huile du moteur. Résultat : huile dégradée, et risque de casse moteur.
Cette voiture est annoncée pour une vidange tous les 30 000 km – ou tous les ans. Elle a son témoin d'entretien qui s'allume après 8 500 km, et 8 mois. Et rien n'y fait.
Réagissez face à ces situations : "obligation de résultat" !
Sur la Mercedes – dont les problèmes électroniques se multiplient – l'incapacité du concessionnaire à apporter une réparation définitive est contraire à toutes les règles : le garagiste est soumis à une "obligation de résultat" : il doit émettre le bon diagnosti, et effectuer la bonne réparation.
Même si les caprices électroniques sont parfois très difficiles à diagnostiquer.
Pareil pour la petite Fiat 500 diesel – et sa fréquence de vidanges multipliée par 3 !
Le concessionnaire ne peut pas dire : "c'est un défaut de la voiture ; il faut vivre avec !"
Il faut rectifier la voiture, pour la rendre conforme à son programme d'entretien. Ou assurer gratuitement les vidanges supplémentaires.
En Bref...
Et toujours la bataille autour des gaz réfrigérants, pour les climatisations automobiles
Actuellement, beaucoup de voitures sont vendues sur le marché européen, avec un gaz qui n'est plus autorisé depuis le début de l'année, dans leur circuit de climatisation.
Cela concerne notamment Mercedes, qui veut s'opposer au nouveau gaz obligatoire – qui est douze fois plus cher que le précédent.
Il faut dire que, devant le désordre actuel autour de la réglementation, il y a pénurie, sur le nouveau gaz : car les industriels hésitent à lancer une fabrication de ce gaz en grande série, devant les réticences des constructeurs.
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