Confidences explosives de Ségolène Royal
Ségolène Royal ne mâche pas ses mots.
Elle s’en prend vertement à François Hollande.
« Son point faible, c’est l’inaction. Est-ce que les français peuvent citer une seule chose qu’il aurait faite en 30 ans ?... une seule ? insiste méchamment Ségolène Royal.
Martine Aubry en prend aussi pour son grade.
« sa seule expérience électorale, c’est une législative perdue. » accuse Ségolène Royal.
Ce n’est pas vraiment aimable.
Mais ce n’est pas un dérapage, le propos est assumé par le porte parole de Ségolène Royal, Guillaume Garot.
« d’abord, ce ne sont pas des attaques. Les primaires c’est une compétition fraternelle entre socialistes pour que les électeurs en toute liberté conscience, et connaissance des choses, puissent désigner le ou la meilleure qui portera les couleurs de la gauche l’année prochaine face à Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen, il faut d’abord assumer le débat. Les personnalités sont différentes. Assumons que chacun n’a pas la même expérience des responsabilités, mais nous avons dit aussi une chose très importante, c’est que au soir du 16 octobre, tout le monde se rassemblera autour de celui ou celle qui aura été désigné. Je crois qu’il faut remettre les choses à leurs places. »
Ségolène Royal ne critique pas, donc, elle pointe des différences de personnalités.
Ses rivaux ne doivent pas apprécier, quand même.
Non c’est sûr, ils n’apprécient pas.
Mais il est hors de question de l’admettre publiquement.
Silence radio du coté des amis de Martine Aubry.
François Hollande lui, prend la parole, mais pour ignorer publiquement, les commentaires de Ségolène Royal.
« mais moi, je n’entends rien ! j’ai cette qualité. A un moment, il faut se mettre non pas en retrait, non pas en hauteur, mais tout simplement en relation directe avec les français. Je ne me laisse détourner par aucune phrase, par aucun événement. J’essaie toujours de dire du bien de mes concurrents ou concurrents, dans la primaire, parce que nul ne sait qui sera le vainqueur de la primaire. Je ne voudrai jamais qu’on puisse utiliser un propos que j’aurai pu tenir qui pourrait demain être utilisé par notre adversaire à l’élection présidentielle.
Je me tiendrai à cette règle. Elle est très importante, le respect conditionne le rassemblement, et le rassemblement est la condition de la victoire. »
Mais c’est parce que cette perspective de victoire s’éloigne que Ségolène Royal perdrait ses nerfs.
C’est ce que veulent croire ses adversaires hors micro.
Jusque là, l’ancienne madone des sondages était persuadée de pouvoir créer la surprise le 9 octobre.
Mais les sondages photographiant l’inverse aujourd'hui l’agacent.
Elle aimerait bien qu’ils perdent de leur influence dans la vie politique.
La bataille n’est pas gagnée d’avance.
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