Édito
Macron-Attal : L'un fixe le "cap", l'autre va sur le terrain, le couple exécutif se répartit la tâche

Emmanuel Macron tient une conférence de presse, mardi soir, à l’Élysée, alors que Gabriel Attal a enchaîné les déplacements tout le week-end.
Article rédigé par Renaud Dély
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Gabriel Attal et Emmanuel Macron, lors d'un déplacement dans un lycée à Orange, le 1er septembre 2023. (LUDOVIC MARIN / POOL / AFP)

Le son, les mots pour Emmanuel Macron, l’image, la lumière pour Gabriel Attal. Le chef de l’État avait promis pour janvier un "rendez-vous avec la nation". Après avoir changé de gouvernement, il va donc lui délivrer, mardi 16 janvier, sa feuille de route, lors d'une conférence de presse, à 20h15. Après le casting, place au fond. Il y a urgence car le flou règne sur le cap suivi par l’exécutif. Emmanuel Macron va donc s’adresser aussi bien à l’opinion, qu’à sa propre majorité qu’il doit rassurer après le grand chamboule-tout ministériel et le ralliement de plusieurs figures qui ancrent l’équipe gouvernementale à droite.

Quant à Gabriel Attal, le Premier ministre attire la lumière des médias, il joue donc sur son terrain de prédilection. Pas une journée sans déplacement depuis sa nomination. Samedi 13 et dimanche 14 janvier encore, de Dijon à Caen, il a arpenté le pays pour montrer qu’il va "au contact des Français". L’objectif, c’est de montrer un Premier ministre qui n’a pas peur, qui se jette dans la mêlée, quitte à être interpellé sur la loi immigration ou la crise de l’hôpital. Et comme le nouveau chef du gouvernement jouit d’une cote de popularité enviable, autant s’en servir pour essayer d’éteindre les départs de feu suscités par quelques nouvelles recrues.

Gabriel Attal vole au secours de plusieurs de ses ministres

D’abord Amélie Oudéa-Castera contrainte de s’excuser après avoir asséné qu’elle avait scolarisé ses enfants dans le privé parce qu’elle en avait "marre" des absences non remplacées dans le public. Une grosse gaffe de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale qui a fâché les enseignants, ulcéré la gauche et glacé Gabriel Attal. Le nouveau Premier ministre ne croyait pas si bien dire quand il affirmait "emmener la cause de l’école" à Matignon, en l’occurrence, le sujet risque de devenir un boulet à traîner.

Gabriel Attal a aussi dû justifier la nomination de Catherine Vautrin, ex-adversaire du "mariage pour tous", en soulignant que le débat avait été tranché il y a dix ans et que sa ministre avait changé. Il a également défendu la promotion de Rachida Dati à la Culture. Bref, il est à la fois le pompier et le chef de la majorité, déjà en campagne, lancé aux trousses du Rassemblement national qui caracole en tête des sondages pour les européennes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.