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Européennes : le pétard mouillé des écologistes

Ils ont quitté le gouvernement avec fracas. Deux mois après, la campagne européenne des écologistes manque de relief.
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Radio France)

C’est le calme plat pour les écolos. Du moins dans les sondages. Ils sont crédités d’un peu moins de 10% des voix. Quasiment autant qu’avant leur départ du gouvernement. A priori, la stratégie de Cécile Duflot ne sera pas validée par le scrutin européen. Le coup de semonce adressé à Manuel Valls n’a produit aucun effet immédiat. Mais l’ancienne ministre ne s’affole pas pour autant. Cécile Duflot se souvient qu’il y a cinq ans, le score des écologistes avait explosé en fin de campagne pour atteindre plus de 16%. Un score qui semble difficile à atteindre cette année.

En 2009, il y avait une locomotive électorale, qui ne se représente pas aujourd'hui, Daniel Cohn Bendit. Il avait bousculé et animé le débat. Cinq ans plus tard, globalement, quelques semaines seulement après les municipales, la campagne a du mal à décoller. Même s’ils ne font plus partie du gouvernement, les écologistes peinent à définir leur identité sur l’échiquier politique Français. Sur la question européenne en particulier, ils apparaissent un peu coincés, entre les socialistes soucieux de réorientation, et le Front de Gauche, adepte du chamboule-tout.

Les plus pessimistes envisagent un score à un chiffre. La performance verte de 2009 serait divisée par deux. Ce qui veut dire que les écologistes auraient du mal à se relever d’un éventuel échec aux européennes ? Ils bénéficieront sans doute de la comparaison avec leurs alliés et rivaux de gauche. Aucun ne part vraiment gagnant à cette élection pour l’instant. Ni les socialistes, ni le Front de gauche, ni l’extrême gauche. Pour les militants, une contre-performance aux européennes ne suscitera pas une folle envie de revenir au gouvernement sous la coupe des socialistes, quoi qu’en pensent les potentiels ministres verts. Le pétard allumé lors de la formation du gouvernement Valls a fait beaucoup de bruit, mais à l’arrivée, il pourrait bien se révéler mouillé.

 

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