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Européennes : l’UMP encombrée par les affaires

L’UMP fait la course en tête au coude à coude avec le Front National, mais les affaires perturbent son message, au point que Nicolas Sarkozy vient à la rescousse.
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (© Radio France Cyril Destracque)

L’ancien président de la République a finalement préféré ne pas se tenir totalement à l’écart de ce débat. Nicolas Sarkozy a choisi la formule d’une tribune, publiée par l’hebdomadaire le Point.

 

 

 

Edito politique du 18h 210514

 

 

 

 

Son bilan personnel mis en avant pour valoriser l'UMP

Depuis plusieurs semaines, l’ancien chef d'Etat s’interrogeait sur l’opportunité de se mêler de cette campagne électorale. Certains de ses amis le pressaient de rappeler son bilan personnel, à porter au crédit de l’UMP en campagne : son initiative pour résoudre la crise en Géorgie, son intervention pour enrayer la crise financière internationale, le bon fonctionnement du couple franco-allemand avec Angela Merkel.

 

Une stratégie qui pourrait être contre-productive

D’autres amis retenaient son bras. Nicolas Sarkozy ne devait pas, selon eux, se rabaisser au niveau d’une campagne dont le FN pouvait sortir vainqueur. Il risquait d’y perdre des forces alors que Nicolas Sarkozy est espéré dans le rôle du recours par bon nombre de ses supporters.

 

Une décision prise au dernier moment

Nicolas Sarkozy a tranché, au dernier moment, juste avant le bouclage, il a envoyé ses 6 pages à l’hebdomadaire Le Point. Et comme lors des élections municipales, il intervient quelques jours à peine avant le vote. En escomptant obtenir le même effet positif.

 

Des affaires qui fragilisent l'UMP

Il y a des analogies effectivement, la campagne de l’UMP est alourdie par le climat des affaires. L’affaire Bygmalion notamment, du nom de cette société, proche de Jean-François Copé, qui aurait facturé pour 2 millions d’euros des conventions dont certaines n’auraient pas eu lieu en 2012.

La différence, c’est qu’en mars dernier, Nicolas Sarkozy s’était insurgé contre les affaires le mettant en cause, alors qu’aujourd'hui, l’ancien chef de l’Etat veut surtout parler de l’enjeu européen. Il participe en tout cas à l’image d’unité que veut offrir la famille UMP. La tribune de Nicolas Sarkozy est annoncée le soir même du grand meeting unitaire du mouvement, avec Jean-François Copé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin réunis à la tribune à Paris.

 

Cette intervention de l’ancien chef d'Etat suffira-t-elle à dissiper le fumet des affaires qui plane sur l’UMP ?

Pas forcément, mais au moins, on ne pourra pas lui reprocher de n’avoir rien fait, si le Front National sortait en tête dimanche. Sur les affaires, l’UMP se retient jusqu’aux élections, y compris Jean-François Copé.

« Je ne me déroberai pas devant mes responsabilités. Bien sûr que j’ai des interrogations. Moi je ne suis absolument pas au fait, dans ems fonctions de président, de la gestion quotidienne de l’UMP dans sa dimension comptable. Dès le lendemain des élections, je veillerai personnellement à ce que toute la transparence soit faite. J’ai demandé à la direction générale de l’UMP de me faire un rapport que je présenterai au bureau politique de la semaine prochaine. Je ne veux pas aller au-delà car nous sommes en campagne européenne, et je ne peux pas en cette période, en tant que président de l’UMP, accepter la confusion des genres. »

L’après élection promet donc d’être assez animé à l’UMP. Propos de Jean-François Copé extraits de l’entretien qu’il vous accordé Marie Eve, lors de l’émission « questions d’info » avec France Info, le Monde et l’AFP. L’intégrale est diffusée à 20h35 sur la Chaine parlementaire.

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