François Hollande en quête d'autorité
justement avec l'intervention au Mali et l'épisode Delphine Batho, le chef de
l'Etat avait regagné du crédit en matière d'autorité
François Hollande est beaucoup plus à l'aise sur la scène internationale pour prendre
des décisions. Et sur le cas
"Delphine Batho" et bien il a fait acte d'autorité. Certains ont même
dit que c'était son "1er acte d'autorité". La ministre de l'écologie a
critiqué le buget, c'est la ligne rouge, une question de solidarité
gouvernementale. François Hollande l'a donc virée, il lui a tout de même offert une porte de sortie : tu t'excuses et je te
garde, mais Delphine Batho est restée arc-boutée et elle est
partie!
Et
c'est justement elle qui met le doigt aujourd'hui là où ca fait
mal.
Ce matin
la députée socialiste a posé la bonne question : en gros pourquoi moi et pourquoi
pas Cécile Duflot, est-ce que c'est plus grave de critiquer le budget ou
d'accuser un autre ministre de mettre en danger le pacte républicain, et en plus
de mettre le président de la République au pied du mur en lui demandant publiquement d'arbitrer le
conflit ce qui ne se fait pas. D'habitude on règle ça discrétement...en
privé
Bon question un
peu naive, François Hollande ne peut pas virer Cécile Duflot aussi facilement
que ça, elle a tout un parti derrière elle, ça complique la donne mais il doit
faire quelque chose.
Voilà
donc Fraçois Hollande au pied du mur sommé de réagir et pour l'instant...
rien!
Aujourd'hui encore, lors d'un déplacement il a soigneusement évité les
journalistes. C'est le roi de l'esquive et il ne faut pas compter sur son Premier ministre
pour recadrer les ministres turbulents, Jean-Marc Ayrault s'est contenté d'un appel au sang
froid...depuis, rien!
L'exécutif est aux
abonnés absents, à tel point que d'autres occupent l'espace laissé
libre.
Ségolène Royal,
telle une Premier ministre bis s'est fendu d'un recadrage en bonne et due forme, dans une interview ce
matin, la présidente de la région Poitou-Charente a intimé aux ministres de
"cesser de polémiquer car ça nuit à l'action
gouvernementale"...
il y
a donc urgence à intervenir pour l'exécutif, mais quand et
comment ?
Et bien maintenant
que le gros de crise est passée, mais que la polémique ne s'éteint pas puisque
les deux bélligérants font tout pour la faire vivre et qu'ils ont des
supporters, qui entretiennent la flamme. La fin de partie
ne peut être sifflée que d'en haut. Le problème c'est
que François Hollande déteste trancher et sanctionner, mais à moins de se
laisser empoisonner par cette polémique autour des roms il va bien devoir
intervenir. Peut-être dans un
cadre très officiel comme le conseil des ministres, mercredi prochain où en quelques
phrases, il peut faire passer le message et clore cette
affaire. Ou alors ds un
cadre moins officiel et de manière un peu plus détournée,
L'Elysée travaille sur une idée, François Hollande pourrait prononcer un
discours sur le pacte républicain...au cours d'un déplacement
Le pacte
républicain c'est là-dessus que Cécile Duflot a attaqué Manuel Valls, sur le
fait qu'il aille " au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain " autrement dit, les valeurs qui fondent la
république. Et ça c'est un
thème qui tient à cœur à François Hollande. Il estime que
notre capacité à vivre ensemble c'est LE grand projet dont les français ont
besoin. Que c'est ce qui
permettra à la France de se réunir de se rassembler. Et bien il va
devoir le porter à bout de bras ce projet déjà pour rassembler son propre
gouvernement.
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