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François Hollande parle enfin de l'Europe

François Hollande se préoccupe des élections européennes, il était temps à un petit plus de deux semaines du scrutin, le 25 mai. Le président de la République a damé le pion à Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
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François Hollande n'a pas parlé des élections
européennes dans sa longue interview radio mardi matin, c'était pourtant l'occasion rêvée
pour sensibiliser des Français qui ne s'intéressent pas du tout à ce
scrutin mais c'est voulu explique son
entourage.

François Hollande a découpé la semaine en deux temps : le début de semaine sur les
questions qui touchent le quotidien des Français, la fin de semaine, plus solennelle,
sur l'Europe.

Demain c'est la journée de l'Europe,
le président de la République est invité dans le fief d'Angela Merkel et il a hésité entre
aujourd'hui et demain pour sortir cette tribune, c'est tombé
aujourd'hui.

François Hollande a damé le pion à Nicolas Sarkozy

Une tribune qui a surpris
tout le monde, et d'abord les opposants de l'UMP. Un candidat aux européennes me
disait tout à l'heure que personne ne s'y attendait à l'UMP, il les a
surpris. Vous savez que Nicolas Sarkozy
prépare lui aussi une tribune sur l'Europe, ce candidat, qui est un
proche de l'ancien président affirme que la publication de la tribune de François Hollande pourrait pousser Nicolas Sarkozy à publier la sienne.

En tout cas, François Hollande a réussi à court
circuiter Nicolas Sarkozy. On voit qu'il reprend la main sur la communication, qu'il ne subit
plus l'agenda des uns et des autres.  

Les sondages prédisent une abstention massive et
surtout un score très important du Front national. Le Front national pourrait bien devenir le premier parti de France, les sondages le donnent gagnant
quasiment à tous les coups et le PS pourrait
faire son pire score aux élections européennes, c'est ce que craignent plusieurs
responsables du Parti socialiste. 

Tout ça c'est
très mauvais pour un président toujours au plus bas dans les
sondages. François Hollande a donc pris
les choses en main : une interview lors de la cérémonie du 8 mai et cette tribune où
il donne sa vision de l'Europe.

"l'Europe c'est la paix"

Tout
est dans le titre : "l'Europe que je veux" et dans cette affirmation : "l'Europe c'est la paix". C 'est un
plaidoyer pour l'Europe, ce que revendique d'ailleurs
l'Elysée. On l'a entendu,
François Hollande alerte contre la tentation des extrêmes : "Ces forces qui cherchent à défaire
l'Europe en jouant sur les peurs."
 

Or, rappelle François Hollande, c'est l'Europe qui a amené la paix et la prospérité après
guerre, et même, dit-il, si elle est impuissante face au chômage, ce n'est pas une raison pour abandonner
l'euro, fermer nos frontières.

François Hollande défend au
contraire une Europe de la volonté. Il prône l'union plus que jamais et met en
avant ce qu'il appelle l'Europe du progrès. 

Les ministres en campagne

Mais
c'est un peu court, il n'y a pas de propositions, pas de programme dans
cette tribune. Là encore c'est
voulu. François Hollande n'est pas chef
de parti, il ne met pas les mains dans le cambouis.  Mais il donne
tout de même un peu de sa personne et il a passé la consigne à tous ses
ministres : mouillez la chemise, faites campagne.

Une consigne
suivie à la lettre par Manuel Valls qui joue les premiers de la classe. Le Premier ministre sera en
meeting à
Barcelone le 22 mai, un autre meeting est prévu à Lyon. Et la séquence " tous
en campagne pour les européennes " commence ce lundi avec Jean-Marc Ayrault.

L'ancien Premier ministre sera à
Nantes, avec le patron du PS Jean Christophe Cambadelis et Martin Schultz le candidat
socialiste à la présidence de la Commission européenne.

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