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Immigration : Manuel Valls tacle le gouvernement précédent

Après la sécurité, l'immigration, Manuel Valls a présenté son bilan ce vendredi en matière de politique migratoire. Des chiffres qui ont provoqué une passe d'armes entre majorité et opposition. Le ministre de l'Intérieur s'en est pris à ses prédécesseurs.
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Alors que certains indicateurs migratoires sont à la
hausse depuis l'arrivée de Manuel Valls: +13% de naturalisations, + 6% de visas
étudiants, le Ministre de l'intérieur souligne  le nombre
d'éloignements forcés : 2% de plus.

Manuel Valls qui a tenté de déminer le
terrain. En clair, d'éviter tout procès en laxisme, lui qui incarne la ligne
dure au gouvernement, celle qui le rend populaire. Et comme la meilleur
défense, c'est l'attaque, il a en effet fustigé le bilan de ses prédécesseurs:
Claude Guéant, Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie et Nicolas Sarkozy.

Des Français qui auront du mal à se faire une idée tant les
chiffes sont tordus dans tous les sens. Retours subentionnés avec des sans-papiers qui reviennent souvent dans le pays. Explusions stricto sensu.
Chaque camp retient les données les plus avantageuses. Immigration comme
sécurité. Chaque bilan présenté alimente une guerre des chiffres. La
politique prend vite le pas sur les statistiques.

Comme souvent sur les sujets d'affrontements traditionnels
gauche droite. La moindre attaque d'un côté donne immédiatement lieu à un
déluge de feu de l'autre. Une avalanche de communiqués courroucés donc
L'UMP dénonce dans le désordre une politique migratoire incohérente, un manque
de moyens pour lutter contre l'immigration clandestine. Ca c'est pour les plus
gentils. Mais aussi l'indignité des attaques de Manuel Valls pour masquer, je
cite un "lourd échec".

Même Jean-François Copé a pris la plume : la sentance
du président de l'UMP est sans appel : Manuel Valls incarne
l'irresponsabilité. Le laxisme estime de son côté le député Eric Ciotti.
Pour l'élu des Alpes-Maritimes, la France a ouvert les vannes de
l'immigration.

Après la fiscalité et la sécurité, l'immigration s'impose
donc dans le débat à moins de deux mois de municipales. Classique. Ces 3 sujets
forment le triptyque le plus clivant entre la droite et la gauche. L'heure est
à la mobilisation des électorats.

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