Cet article date de plus d'onze ans.

Le PS minimise la portée des alliances écolo-mélenchonistes aux municipales

Jean Luc Mélenchon en est tout heureux. Les écologistes devraient s'allier avec ses candidats dans une demi douzaine de villes... contre les socialistes. Pas de quoi pavoiser, assure pourtant la rue de Solférino.  
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Jean-Luc
Mélenchon en est tellement fier, que le patron du parti de gauche, fait le tour
des plateaux télé pour s'en vanter : à Rennes, Cholet, Brive, Grenoble et Nîmes,
les socialistes seront concurrencés par une alliance verte et parti de gauche,
verte et front de gauche même à Nimes. Pour lui, la
construction d'une alternative à gauche est en marche. Car si Jean-Luc
Mélenchon envisage un éventuel rassemblement au second tour, c'est dans l'idée que
l'union s'opère autour de ses listes, qui auraient devancé celles du PS au
premier tour des municipales.  

A Paris, le socialistes ne semblent pas s'émouvoir
de ces annonces.

Ce serait
faire trop plaisir à Jean-Luc Mélenchon. "Ne
tombons pas dans son piège", prévient la rue de Solférino. Il ne s'agit
que d'une poignée de villes, 1% des communes de plus de 20 000 habitants. En réalité, explique
un socialiste, "Jean-Luc  n'a pas les moyens de son autonomie"
au sein de la gauche. La posture peut
être payante pour un scrutin national, beaucoup moins pour un scrutin local
comme les municipales,  où les
communistes sont attentifs à la préservation de leurs acquis.

Ces listes vertes et front de gauche seraient
donc sans réelle portée politique.

Elles ne
constituent quand même pas une bonne nouvelle pour le PS. Mais le parti
de Jean-Marc Ayrault peut faire valoir quelques arguments auprès des dirigeants
verts. Il est contradictoire de s'allier localement avec celui dont l'objectif
prioritaire est de  contester le gouvernement
auquel participent les écologistes. Autre argument
de poids, ces alliances peuvent affaiblir la gauche, au point de renforcer la
droite, voire le FN, notamment à Nîmes et Cholet. Argumentaire que le PS entend
développer dans la durée.

Nous sommes
à 6 mois des élections municipales. Pour l'instant, à gauche, c'est le moment
de montrer ses muscles. Le véritable combat n'a pas commencé.   

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.