Loi Taubira : Sarkozy les trouble tous !
Tout a commencé samedi en fin d'après-midi devant près de 3. 000 militants et sympathisants de "Sens Commun" réunis à Paris. Nicolas Sarkozy est à la tribune, il parle de réécrire la loi Taubira et puis le public réclame l'abrogation.
En donnant l'impression de céder à la foule, si facilement, de manière un peu désinvolte, Nicolas Sarkozy a réussi à mécontenter à la fois les plus fervents pourfendeurs de la loi Taubira qui pour beaucoup l'ont trouvé trop flou, mais il a aussi et surtout jeté le trouble dans ses rangs, y compris chez ses plus fidèles partisans.
Cette abrogation n'est ni souhaitable ni possible dit son ancienne porte-parole Nathalie Kosciusco-Morizet. Roger Karoutchi, Christian Estrosi sont sur la même ligne... tout comme François Fillon dont l'une des proches Valérie Pecresse estime qu'abroger serait humainement irréaliste. "De toute façon les français ont d'autres priorité" a réagi de son coté Nadine Morano, et c'est Alain Juppé qui est venu donner ce midi la dernière note au concert de critique. Si à l'arrivée cette sortie de Nicolas Sarkozy ne devrait pas faire bouger énormément les lignes dans la course à la présidence de l'UMP ou l'ancien chef de l'état reste grandissime favori, plusieurs de ses soutiens s'inquiètent en revanche beaucoup plus des dégâts éventuels que cela pourrait causer dans une primaire pour l'éléction présidentielle.
La gauche a toutes les raisons de se satisfaire de cette zizanie à droite A gauche, on préfère jouer profil bas et se faire discret dans les médias. C'est un problème interne à l'UMP disent plusieurs parlementaires de la majorité. Ce n'est donc pas la peine d'en rajouter, d'autant que François Hollande lors du G20 ce week-end en Australie a lui même a évoqué le sujet.
Des responsables politiques dont l'image se dégrade et celle qu'a renvoyé Nicolas Sarkozy samedi participe de cette dégradation persifle t-on au PS avant de dire que tout cela fait au final le jeu du Front National. Un FN qui par la voix de Florian Philippot, son vice-president, pense au contraire que l'UMP fait le cadeau de ses dissensions à un gouvernement aux abois, alors que la loi Taubira n'est pas la priorité des français.
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