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Nicolas Sarkozy : le "oui mais" des dirigeants UMP

Alain Juppé évoque une mise en scène théâtrale, mais n’approuve pas le fait de vilipender la justice. Jean-Pierre Raffarin réclame de "la sagesse de part et d'autre". Les réactions sont mesurées après la contre-attaque de Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

La plupart des responsables UMP réagissent en deux temps, comme Alain Juppé. Ils dénoncent une mise en examen « mise en scène » ou « théâtralisée ». Ils rappellent la présomption d’innocence, mais (en dehors des sarkozyste purs et durs, qui reprennent mot pour mot l’argumentaire de leur champion) les autres se refusent à « vilipender » les juges.

L’institution judiciaire ne saurait être mise en en accusation par ceux qui ont eu, ou qui prétendent avoir un jour à défendre les piliers de la République. Nicolas Sarkozy n’a donc pas suscité le ralliement des dirigeants de l’UMP, mais un soutien obligé, une solidarité obligatoire envers l’ancien président de la République.

Les militants plus enthousiastes

Ils sont plus enthousiastes que les dirigeants. Après deux ans d’absence, ceux qui n’ont jamais cessé de croire en lui sont heureux de retrouver Nicolas Sarkozy tel qu’en lui-même. Avec la même énergie, la même détermination à affronter les oppositions. La même capacité à entrainer le match. Ils sont rassurés, Nicolas Sarkozy n’a pas changé. Ceux-là le porteront sans doute sans difficulté à la présidence de l’UMP.

Une première étape pour Nicolas Sarkozy

Une étape devenue incontournable pour Nicolas Sarkozy. Avant même sa mise en examen, il donnait le sentiment de vouloir retrouver la présidence de l’UMP. Il y était contraint par l’affaire Bygmalion, qui a décapité le parti.

Après sa mise en examen, maintenant qu’il a décidé de se défendre en opposant les juges à l’opinion, sur la place médiatique, Nicolas Sarkozy a besoin d’une fonction politique qui conforte sa posture politique. Sinon, il ne serait qu’un ancien président de la République, dépourvu de tout avenir politique, et par là même peu crédible pour dénoncer une vengeance posthume (en quelque sorte) des juges. Nicolas Sarkozy a besoin d’incarner un potentiel politique d’avenir, pour justifier cette « obsession » à vouloir « le détruire ».

Doutes en interne

C’est justement ce que ses éventuels rivaux à l’UMP contestent.  C’est de là que viendront les oppositions internes. De ceux qui, à l’UMP,  doutent de la capacité de Nicolas Sarkozy à gagner la prochaine présidentielle. Cette partie se joue sur 3 ans. C’est long. Presqu’aussi long qu’une enquête judiciaire.

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