Pas facile pour Manuel Valls de convaincre sa majorité
Des doutes qui ont vite pris la forme d'un début de rébellion. 11 députés ont
ouvert les hostilités.
Non au reculs sociaux, non à la mise à mal des services
publics, non aux 50 milliards. Oui à 35 milliards d'économie disent ces
francs-tireurs. Ceux-là même qui ont appelé à un "contrat de majorité" avec
Manuel Valls. Une initiative qui a finalement rassemblé une centaine de
parlementaires. Des parlementaires partagés la semaine dernière entre
agacement et franche colère. Agacement sur la forme. Ils ont appris les
premièrs mesures de cette cure d'amaigrissement en suivant les medias d'info
continue. Et sur le fond surtout avec ce plan d'austérité qui ne porte pas son
nom.
Mais le gouvernement n'est pas prêt à négocier le montant des
économies
Pas question de toucher aux 50 milliards. L'éxecutif ne veut pas lâcher de
lest sur l'ampleur du plan et signer un premier recul. Par rapport à
l'opinion. Par rapport à Bruxelles aussi alors que le gouvernement a renoncé à
demander un délai supplémentaire pour honorer ses engagements en terme de
réduction des déficits. Mais des discussions semblent possibles sur certaines
mesures. C'est tout le sens de la démarche de plusieurs députés de la
commission des Finances de l'Assemblée, dont Karine Bergé. L'idée, c'est de
mettre plus de solidarité dans le pacte de responsabilité. Il ne faut pas
toucher davantage au pouvoir d'achat des Français disent ces parlementaires qui
s'opposent au gel des prestations sociales et du point d'indice des
fonctionnaires, le coeur de leur électorat. Un peu plus pour les Français
contre un peu moins pour les entreprises en différant certains avantages
fiscaux. Voilà la proposition qui pourrait permettre de trouver un modus
vivendi avec le gouvernement. Proposition qui sera formellement remise demain
après-midi à Manuel Valls par le chef de file des députés Bruno le Roux et la
Rapporteur générale du budget Valérie Rabault. Et le temps presse. C'est
mardi prochain, après les vacances parlementaires, que l'Assemblée doit se
prononcer sur ce plan d'économie. Un vote consultatif mais qui aura des
allures de 2eme vote de confiance pour Manuel Valls.
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