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Quel sera le coût politique de l'affaire Léonarda ?

Ce ne sont pas dans les enquêtes d'opinion que François Hollande va payer l'affaire Léonarda. Le président de la République est toujours de ce côté-là dans les tréfonds. Plus de 3 français sur 4 sont mécontents de l'action de François Hollande. Avec de tel score, Une nouvelle baisse ne se verrait même plus.
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (©)

En
fait, dans l'ambiance actuelle, le plus grave, c'est que le regard que porte sa
propre majorité sur le chef de l'Etat va changer et encore
s'abimer. Le vrai
risque politique est là. A force de
ne pas apparaître comme un chef au dessus de la mêlée. François
Hollande est en train de perdre par maladresse successive la confiance de sa
majorité.

L'accusation
qu'il ne sait pas décider, pas trancher, qu'il ne sait que ménager la chèvre et
le chou ne s'installe pas, elle risque d'être définitivement
prouvée. Et comme
exemple: c'est le cas de Léonarda qui sera cité.

 Mais
comment François Hollande en est-il arrivé là  ?

Les signaux
d'alerte ont été en fait très nombreux. On ne va pas
retracer un an et demi de pouvoir mais la liste de ce que l'on appelle les
couacs est très longue. Montebourg
qui menace de démissionner dans le dossier Florange. Duflot qui
plusieurs fois n'a pas respecté la solidarité gouvernementale. L'échange
musclé entre Valls et Taubira. Ces faits,
additionnés, accumulés, ont un effet délétère.

Et le
problème, c'est que ces derniers jours, ces problèmes se sont accélérés et
agglomérés. Le président
de la République est obligé de reconnaître qu'il y a une colère dans le pays et
le Front national devient le sujet politque numéro un jusqu'à remporter une
cantonale partielle. A
l'assemblée, la réforme des retraites est adoptée par une majorité très faible
de députés et la même majorité s'apprête à trainer des pieds sur le
budget. Le PS se
déchire à Marseille et on voit une candidate faire siffler le Premier ministre
et le président de la République. Et tout cela
n'est pas encore refermée que voilà la gronde qui monte sur
l'écotaxe.

Ce que
vous êtes en train de décrire, c'est quasiment un vent de panique à
l'Elysée ?

En tout cas, 
une conjonction d'ennuis  qui ne correspond plus du tout à la façon qu'avait
François Hollande de gouverner. Effectivement, ce week-end, c'est un
peu la panique qui l'a emporté. Il fallait
que les lycéens arrêtent de descendre dans la rue. Il fallait que la gauche du
PS et ses partenaires cessent de tirer à vue sur Manuel Valls. Il fallait que le
gouvernement n'étale pas une nouvelle fois ses divisions profondes. Résultat : François
Hollande en première ligne n'a rien réglé. Pire ! Il a
peut-être les conditions pour que ça soit encore demain, y compris avec ses
amis.

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