Cet article date de plus d'onze ans.

S'opposer sans transgresser, une posture ambiguë

Pour l'opposition, la polémique sur Ecomouv' ressemble à une manœuvre de diversion de la majorité pour ne pas aborder le dossier de la fiscalité. Toute la difficulté étant de ne pas se couper des contestataires, sans pour autant cautionner les actions violentes.
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Le gouvernement
reste ferme, en s'appuyant sur les principes républicains. Non
seulement, il ne cède pas à l'ultimatum des bonnets rouges, mais Jean-Marc
Ayrault annonce des poursuites contre les auteurs de violence. Une fermeté
que l'opposition ne peut que saluer, après avoir tant et tant dénoncé la
faiblesse du pouvoir de gauche. Mais la
droite n'entend pas pour autant renoncer à son argument favori, symbolisé par l'écotaxe
et la contestation qu'elle engendre : le matraquage fiscal.

Car pour il s'agit d'une exaspération fiscale qu'elle
en cesse de dénoncer.

Comme le PS qui avait inlassablement rongé l'os du bouclier
fiscal pendant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la droite ronge celui du
matraquage fiscal. Un seul
chiffre est avancé par les députés UMP : 55 milliards, c'est le total des impôts
nouveaux, dûs à la gauche au pouvoir depuis 18 mois, d'après les calculs de l'UMP. Plus fort
que le ras-le-bol fiscal, évoqué par un ministre socialiste, voici sa
traduction UMP : l'exaspération fiscale. Un terme qui
se met en harmonie avec la colère des bonnets rouges, sans pour autant justifier
leurs débordements.  

" Il
faut sortir de l'écotaxe " martèle Christian Jacob, pour lequel la
suspension de cette taxe ne suffit pas, il faut purement et simplement y
renoncer, comme le réclament les bonnets rouges.

L'UMP se positionne donc pour être la
traduction politique de ce mouvement.

Un
positionnement délicat. Les déçus du
sarkozysme aussi alimentent les rangs de ces manifestants en colère contre le gouvernement.

Le problème,
c'est qu'une bonne partie d'entre eux ne croient plus en la capacité du politique
à résoudre leurs problèmes. Et cette
équation-là, celle de la crédibilité du pouvoir politique, elle est posée aussi
bien à la majorité qu'à l'opposition, elle est posée à tous les partis qui prétendent
 exercer le pouvoir. .

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