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UMP : Nicolas Sarkozy sans challenger ?

Alors que Nicolas Sarkozy semble prêt à se lancer dans la bataille pour l’UMP, sans véritable challenger, Alain Juppé a annoncé lundi qu'il va le rencontrer au sujet de la crise à l'UMP.
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Il n’est toujours pas officiellement candidat, mais ses confidences, abondantes, dissipent le doute. Nicolas Sarkozy envisage bien de prendre la présidence de l’UMP, pour se porter ensuite candidat à la présidentielle. Toute l’UMP en est persuadée. Et quasiment tous les UMP sont convaincus d’une autre chose, c’est que si Nicolas Sarkozy est candidat, il sera immanquablement porté à la tête du mouvement par les adhérents. C'est-à-dire les militants, qui n’ont pas été dégoutés par les "scandales", selon l’expression d’Alain Juppé.

Pourtant, il y a déjà trois candidats déclarés face à Nicolas Sarkozy, pas encore candidat. Hervé Mariton, ancien ministre de Dominique de Villepin, le très sarkozyste Christian Estrosi, ainsi que l’ancien proche de Dominique de Villepin, et ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire.

Point d’Alain Juppé ou de François Fillon

Pourtant, le maire de Bordeaux est le seul à distancer l’ancien président de la République dans la plupart des sondages sur les cotes de confiance. Mais Alain Juppé craint par-dessus tout la division de la famille UMP. Il a toujours dit qu’il n’affronterait pas Nicolas Sarkozy lors d’une primaire présidentielle. Jusque-là, il ne souhaitait pas assumer la présidence du mouvement.

François Fillon s’est déjà porté candidat pour la présidence de l’UMP. C’était face à Jean-François Copé. Non seulement François Fillon a perdu, mais il s’est abîmé dans ce combat dont il a contesté l’organisation. Aujourd'hui l’ancien Premier ministre  hésite. Il vise plutôt la présidentielle en 2017. Mais s’il est battu en 2014 pour la présidence de l’UMP, l’affaire sera bien mal engagée. Comme Alain Juppé, comme Nicolas Sarkozy finalement, François Fillon a tout à perdre s’il rate le coche. Un seul postulant se dit qu’il a tout à gagner dans cette compétition, c’est Bruno Le Maire.

Bruno Le Maire, le rassembleur ?

L'ancien ministre de l’agriculture et ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin à Matignon, est convaincu qu'il est un challenger sérieux ?  Parce que justement, face à Nicolas Sarkozy, il n’a rien à perdre. Il n’est pas suffisamment bien placé dans le club des présidentiables pour générer des inimitiés féroces. Bruno Le Maire croit donc pouvoir s’affirmer comme un rassembleur. A l’inverse de Nicolas Sarkozy, dont l’ambition présidentielle suscite quelques réticences, fortes, mais… silencieuses et impuissantes. 

Bruno Le Maire promet d’organiser des primaires, alors que Nicolas Sarkozy n’y est pas favorable. Les vrais challengers de Nicolas Sarkozy (à la présidentielle de 2017) oseront-ils miser sur un jeune ambitieux tel que Bruno Le Maire en 2014 ? Le quadragénaire veut le croire. Il est déjà en campagne. Dans la fable, il se verrait bien jouer le rôle de la tortue, partie plus tôt, que le lièvre sarkozyste rapide mais trop confiant.

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