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"Coeurs noirs", avec les forces françaises spéciales en Irak

Ziad Doueiri, réalisateur de "Baron noir", plonge sa caméra au coeur de l'Irak avant la bataille de Mossoul, pour une série nerveuse qui raconte le travail des forces françaises spéciales. Une série qui lorgne du côté de "Homeland", coproduite par France Télévisions et Prime Vidéo avec Nicolas Duvauchelle.
Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Nicolas Duvauchelle au coeur de l'Irak. (SIFE ELAMINE / MANDARIN TELEVISION)

2016. Un an après les attentats de Paris. La bataille de Mossoul en Irak. Il s’agit de reprendre la ville à Daech. Des forces françaises spéciales sont là, en secret, avec pour mission de récupérer un influent émir français de Daech, qui n'acceptera de coopérer qu'à la condition que les soldats fassent sortir sa fille et son petit-fils de la ville en guerre.

Face à eux, les Cœurs noirs – le titre de la série – des djihadistes français ennemis. C’est une série haletante que signe le réalisateur Ziad Doueiri, déjà à l’ouvrage dans Baron Noir. Il recrée efficacement l’ambiance de guerre au Moyen-Orient, avec les rues sales et ensablées, beaucoup de barbus parmi les soldats, des interrogatoires musclés, des coups de fouet. Le tout filmé comme si c’était un reportage. Ziad Doueiri raconte :

"Il y avait un truc pour essayer de comprendre le langage cinématographique d'un film de guerre, comment on peut le faire sans que ce soit prétentieux. J'avais eu cette idée, faisant une série sur les forces spéciales qui invitent un journaliste. Ils acceptent qu'ils viennent avec eux, dans tous les endroits dangereux, même dans leurs réunions, sans qu'on parle de ce journaliste, sans qu'on le voie. Et il n'existe pas dans la série. C'est juste la manière dont je l'ai filmé, maladroite, exprès pour montrer qu'ils ont été accompagnés par ce journaliste virtuel."


Le casting de Cœurs noirs est réussi

Avec Thierry Godard d’Engrenages, Marie Dompnier, en chef des services de renseignements, et Nicolas Duvauchelle, dans le rôle d’un capitaine sur le départ. Un tournage plutôt épuisant pour le comédien, qui avait auparavant rencontré les véritables soldats français de cette unité.

"C'est physique, souligne Nicolas Duvauchelle : d'avoir les armes, la chaleur, le son des balles dans la poussière, dans des reliefs aussi. Il y a beaucoup de montagnes. Et tout le barda et tout à porter. Physiquement, il fallait être prêt."

"Ce n'est pas un film où tu dis : je tourne demain, et je fais une lecture la veille, et puis le lendemain, c'est parti ! Non, il y avait une vraie prépa. Et même, ça nous a forgés mentalement aussi : de se coucher à 21h, de se lever à 4h pour aller faire une heure et demie de muscu, avant de faire une heure et demie de trajet pour aller tourner 12h, refaire une heure et demie, aller se coucher, et ça tous les jours, tous les jours, tous les jours. C'est vrai que ça forge le mental."

L'acteur Nicolas Duvauchelle

à franceinfo

Cœurs Noirs, une série d’action prenante, avec aussi d’émouvants portraits de femmes. À découvrir sur Prime Vidéo, et dans 9 mois sur France Télévisions.  

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