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L'empire des séries. La famille en sept séries (4/7) : "Schitt's creek", la chute d'une famille de riches

Chaque jour cet été, on refait la généalogie des séries. La représentation de la famille a bien changé en l'espace de 50 ans. La comédie "Schitt's Creek" a raflé tous les prix lors des derniers Emmy Awards. Une drôle et touchante série autour d'une famille de riches qui redécouvrent la vie humaine.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les acteurs Eugene Levy, Daniel Levy, Annie Murphy et Catherine O'Hara dans la série "Schitt's Creek", au 92nd Street Y, le 17 janvier 2020 à New York. (JAMIE MCCARTHY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

C’est l’histoire d’une famille de riches. L’inspiration de son auteur Dan Levy ? Et si les Kardashian n’avaient plus d’argent ? Johnny Rose est magnat de la vidéo et sa femme Moira est actrice de soap opera. Ils sont délogés de leur villa somptueuse ainsi que leurs enfants gâtés : David, artiste en sommeil, et Alexis leur fille mondaine qui se la joue Paris Hilton. Le fisc a tout pris, sauf un petit village que le père avait acheté pour rire au milieu de nulle part quelques années plus tôt. Ils emménagent dans ce patelin Schitt’s creek, dans un simple motel : deux chambres mitoyennes avec une fuite d’eau.

Un carton aux Emmy Awards

C’est le point de départ de Schitt’s creek, drôle et touchante sitcom canadienne dont les six saisons sont diffusées cet été sur Canal+ et qui a raflé, tous les prix l’an dernier aux Emmy Awards : meilleur acteur, actrice, rôles secondaires, série, scénario et réalisation. Schitt’s creek, c’est bien sûr d’abord une série caustique et cynique  qu’on pourrait résumer par : "quand des extraterrestres découvrent la vie humaine". La rencontre entre les flamboyants ex-riches et les pragmatiques villageois fait des étincelles. On se moque de part et d’autres. Les habitants hallucinent devant l’incapacité de vivre des ex-millionnaires.

Mais derrière l’humour, la série est aussi touchante et parle avec justesse de la famille. Le fils continue malgré la crise à acheter ses crèmes parisiennes sur internet. La fille se met à flirter avec les bucherons du coin. La mère a l’air tout droit sortie de Absolutely Fabulous. Les parents redécouvrent leurs enfants dont ils avaient oublié leur deuxième prénom. Et les anciens riches pourraient finalement tenter de s’intégrer dans le paysage.

Inspirée d'une histoire vraie

La série est inspirée d’une histoire véridique : à la fin des années 80, Kim Basinger avait acheté une ville en Géorgie pour y faire faire des tournages. Elle y a perdu une fortune. Dan Levy, présentateur à la télévision canadienne, reprend l’idée. Il incarne le fils et demande à son père, dont on se rappelle les frasques ridicules dans American Pie, d’incarner son papa. Une série légère,  six saisons généreuses disponibles sur Canal+. Une petite maison dans la prairie du 21e siècle.

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