L'empire des séries. L'univers graphique de "Squid Game" expliqué par son créateur Hwang Dong-hyeok
Chaque jour cet été, on entre dans les coulisses des séries. Cette semaine, on revient sur la série phénomène de la saison : "Squid Game" sur Netflix. Plus d’un milliard d’heures de vues à travers le monde.
On a l’impression d’être dans un jeu vidéo lorsqu’on regarde Squid game, cette série à succès qui met en scène des dizaines de coréeens surendettés en salopette verte qui participent à des jeux d’enfants mortels pour tenter de remporter une cagnotte à plusieurs millions de dollars.
Les organisateurs dans leurs tenues rose foncé portent des masques opaques ornés de figures géométriques qu’on croirait sorties d’une manette de jeu vidéo : un carré, un triangle. Toutes ces couleurs acidulées et pop ont été réfléchi par le réalisateur de Squid Game. Hwang Dong-hyeok. Comme la combinaison verte des joueurs.
"La couleur des joueurs. Leur survêtement vient de mon école primaire."
Hwang Dong-Hyeoksur franceinfo
"J'avais l'habitude de porter ces survêtements en cours de gym et le graphiste de la série a pensé que pour contraster avec cette couleur verte le mieux c’était du rose vif. Ce n’est pas rouge, c’est rose vif ! commente Hwang Dong-hyeok. La combinaison rose que portent les organisateurs fait penser aux casseurs de la série La casa de papel, qui dévalisaient la banque d’Espagne. Mais en fait, l’idée est venue différemment. "Je savais que si j’utilisais le même genre de costume, les gens penseraient que j’avais copié 'La Casa de Papel'. Mais il n’y avait pas d’autre solution : on devait couvrir de la tête au pied tous ces personnages pour les rendre similaires. Donc il n'y avait pas d'autre moyen." dit Hwang Dong-hyeok.
Les jeux d’enfants se déroulent dans des lieux irréels, sous des ciels peints, où les participants peuvent être assassinés pour de vrai. En fait, le réalisateur s’est souvenu de ses études de cinéma à Los angeles.
"Le jeu 1 2 3 soleil se déroule dans un monde sous un ciel peint : on se demande ce qui est réel, et ce qui est faux. J'ai eu toutes ces idées- la question de la différence entre le réel et le faux - dans les casinos de Las Vegas. Quand j'étais étudiant à en Californie à l’université de cinéma, j'allais à Las Vegas à chaque fois que j'étais en vacances. J'adorais Vegas, pour être honnête. Au casino, à Las Vegas, il y a des hôtel comme le Venetian ou le Paris, des villes fausses, des ciels faux… C’était étrange à mes yeux, très bizarre. Mais d'une certaine manière, c'était fascinant. Alors j'ai voulu mettre cela dans 'Squid Game'", conclut Hwang Dong-hyeok.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.