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L'empire des séries. "Snowpiercer, le transperceneige", une BD transformée en série hollywoodienne

La bande dessinée française d'anticipation publiée en 1984 par Jacques Lob et Jean-Marc Rochette est adaptée en série sur Netflix. Un périple en dix épisodes, inspirée du film "Snowpiercer, le transperceneige", de Bong Joon-ho (2013). La lutte des classes à bord d'un train de survivants.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Daveed Diggs et Jennifer Connely: face à face sur fonds de lutte des classes dans "Snowpiercer" (Netflix / TNT)

Une catastrophe a plongé le monde dans l’âge de glace. Seule une poignée d’humains survit à bord d’un train, aux 100 et 1 wagons, qui tourne comme un bulldozer autour de la terre. À l’intérieur, la société reconstituée. Trois classes et une sorte de wagons à bestiaux où sont entassés les sans-billets dans l’obscurité : ils  ont droit à une nourriture reconstituée, alors qu’en première classe, les nantis mangent confortablement des sushis. 

Adaptation d'une bande dessinée culte des années 80 de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette

Six ans avant sa palme d’or à Cannes pour Parasite, le réalisateur coréen Bong Joon-Ho avait déjà trouvé avec Le Transperceneige l’histoire parfaite pour raconter la fracture sociale. C’était l’adaptation d’une BD culte française des années 80, publiée en feuilleton dans les années 70, signée Jacques Lob et Jean-Marc Rochette. Un film violent, solaire et angoissant, une longue marche de l’obscurité vers la lumière.  

La série de Netflix reprend cet univers, et l’allonge à la sauce hollywoodienne. La richesse de l’œuvre est là : le wagon aquarium, le wagon école, le wagon boite de nuit, les batailles à coups de hachoir sur toutes les parties des corps, les tiroirs-prisons, les œuvres d’art cantonnées à la première classe, et la révolution qui couve. Avec certains qui, comme au loto, peuvent gagner le droit de passer de troisième en seconde classe.  

Série policière dans la première partie de la saison

Seulement tout est étiré. La première moitié ressemble à un film policier. Le héros, passager sans billet, ancien commissaire, mais chef de la révolte secret, joué par Daveed Diggs, est chargé par la direction du train d’enquêter sur un meurtre. Face à lui, la voix du train, steward en chef propre sur elle, une femme interprétée par Jennifer Connely.  

La lutte des classes attendra donc un peu. Entretemps, le propos est romancé par de multiples histoires d’amour et de trafics en tous genres. Pourtant, et même si les images de synthèse qui montrent le train filer à travers le monde enneigé font un peu toc, la série reste une immersion rythmée. Pas à dire, cette histoire de révolution reste fascinante.                    

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