Melha Bedia dans "Miskina, la pauvre", saison 2 : "Je suis la Bridget Jones orientale"

Inspirée de la série américaine "Ramy", "Miskina, la pauvre" suit une jeune maghrébine dans son quotidien, sa famille, ses amours et sa relation complexe à la religion. Dans la deuxième saison, son auteur et comédienne Melha Bedia ajoute les codes de la comédie romantique en s'inspirant notamment du "Journal de Bridget Jones".
Article rédigé par Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Melha Bedia reprend son rôle de Fara dans "Miskina, la pauvre". (PRIME VIDEO)

Miskina ça veut "la pauvre" en arabe. Et c’est l’histoire de la pauvre Fara, 30 ans, myope, en surpoids, jeune adulte d’aujourd’hui, paumée entre amours, religions et famille. On avait aimé la première saison de Miskina, la pauvre, un peu autobiographique, imaginée, coécrite et incarnée par la sœur de Ramzy Bedia, Melha Bedia. Elle revient pour une deuxième saison, et cette fois, la voici qui doit éponger une dette laissée par sa grand-mère.

C’était osé de faire une telle série, qui parle d’une fille issue de l’immigration, en proie à ses problèmes quotidiens. L’accueil de la première saison a rassuré Melha Bedia.

"Parce que je me suis dit : peut-être que je fais mal, peut-être que je vais mal retranscrire, peut-être que des gens vont mal le prendre. Et finalement ça, c'est hyper bien passé, et je crois que ça faisait du bien de voir une famille normale de Maghrébins, avec les mêmes problèmes que les autres familles. On a tous la même grand-mère ronchon le dimanche, alors nous, c'est le couscous, mais vous, c'est la blanquette de veau, et ce n’est pas grave, parce que les deux font grossir."


Dans cette deuxième saison, Melha Bedia lorgne toujours du côté de la spiritualité avec son personnage, et c’est l’un des points forts de cette série. "Il y a un attachement à la spiritualité, qui est lié à sa grand-mère, qui est un peu la matriarche, et c'est elle qui transmet ça, cette espèce de tradition/religion. Ce n’est pas facile d'en parler, mais c'est tellement personnel la religion.

Mais j'ai été très contente qu'on y arrive, ajoute Melha Bedia, parce que Fara est un personnage complexe : parfois elle ment à sa grand-mère, mais parfois elle va à la mosquée, parfois elle ne sait pas pourquoi elle y va. Elle ne sait pas pourquoi il faut prier, mais en fait ça lui fait du bien, et donc ce sont des questionnements qu'on a tous un peu."

Une deuxième saison où Fara est tiraillée entre deux amours

Fara aime son ami d’enfance, et elle aussi le lunaire Damien, incarné par Xavier Lacaille. La série se fait franchement plus romantique. "Oui, avec la saison 2, on s'est fait un peu plaisir avec les codes de la comédie romantique. Je suis un peu la Bridget Jones orientale de France et je suis fière. Fara, c'est la même que Bridget Jones, sauf qu'elle habite à Gennevilliers. Elle hésite, elle galère, elle trébuche, elle se relève, elle retrébuche. Elle en aime deux, elle en aime trois. Elle en aime un. Elle essaie de faire des choix et de grandir et d'avancer."

Miskina, la pauvre, une série drôle et touchante, coécrite et co-interprétée par Xavier Lacaille, toujours aussi lunaire. Six épisodes sur Prime Video.

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