"Rematch" : "On sentait qu'on changeait de civilisation avec ce match de Kasparov contre un ordinateur en 1997", Bruno Nahon, le producteur

"Rematch" raconte le combat d'échecs en six matchs en 1997, à New York, sous l'œil des caméras, entre le champion du monde d'échecs, Garry Kasparov, et un ordinateur hyperpuissant d'IBM, Deep Blue. Un thriller psychologique, un retour aux années 90, une série passionnante en six épisodes disponibles sur arte.tv.
Article rédigé par Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Christian Cooke incarne Garry Kasparov. (ARTE)

C’est la série passionnante de la semaine. Elle raconte les prémices de l’intelligence artificielle. En 1997, le champion du monde d’échecs, Garry Kasparov, accepte de rejouer un match contre l’un des ordinateurs les plus puissants du monde, Deep Blue. Il avait gagné la première fois. La firme informatique IBM veut sa revanche pour redorer son blason.

Et c’est cette histoire passionnante, la lutte de l’homme contre la machine, qui est le sujet de cette mini-série française en six épisodes, intitulée Rematch. Une série imaginée par le producteur Bruno Nahon, qui est aussi derrière la série documentaire à succès actuelle, autour de DJ Mehdi. "J'étais jeune étudiant à l'université Paris-Dauphine en 1997. Quelques ordinateurs, les premiers qui étaient connectés à Internet. Je me rappelle très bien. Et vers la fin de cette année-là, a eu lieu ce grand match d'échecs."

"Je ne suis pas joueur d'échecs, mais j'ai senti que quelque chose, à ce moment-là, se jouait : autre chose qu'un match d'échecs. Un monde qui passait d'un siècle à un autre, d'une civilisation à une autre".

Bruno Nahon, producteur

à franceinfo

Dans Rematch, le britannique Christian Cooke incarne un Gary Kasparov très cérébral. Mais le comédien a vu ces jeux d’échecs comme du sport : "J'ai fait une analogie entre les échecs et la boxe, car la boxe est un sport très psychologique. Pour être efficace, la façon dont la série est construite, c'est comme un combat. C'est comme si Gary allait sur le ring."

On se souvient du succès surprise de la série de Netflix le Jeu de la dame, qui parlait aussi d’échecs. Alors qu’est-ce qui fait que ce jeu peut être si cinématographique. Le réalisateur Yan England a la réponse.

"Il faut les rendre cinématographiques, parce que les échecs, c'est ça, c'est un truc qui est très cérébral, mais aussi qui est hyperémotif. C'est comme tout sport, il y a un truc qui se passe, qui est viscéral, qui nous engage, qui nous emmène dans une aventure. Et c'est ça qu'on voulait. Parce que cette série n'est pas un biopic de Garry Kasparov. On raconte cet événement qui s'est passé en 1997, dans cette aventure qui est un vrai thriller psychologique."

Rematch, une réflexion brillante sur le combat entre l’homme et la machine, non dénué de tricherie. Six épisodes diffusés à partir de jeudi sur Arte et déjà disponibles sur la plateforme arte.tv.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.