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5 mars 1985, chant du cygne de la classe ouvrière britannique

Il y a 30 ans, les mineurs britanniques mettaient fin à une grève exceptionnelle notamment par sa durée: un an.
Article rédigé par Sandrine Chesnel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (marche de soutien aux mineurs grévistes en 1984 à Londres © NC)

Le fait du jour

Il y a 30 ans aujourd’hui se terminait l’un des plus importants conflits sociaux de l’histoire moderne: la grève des mineurs britanniques, du 5 mars 1984 au 5 mars 1985. Un conflit social important par sa durée, un an, mais aussi par son impact symbolique sur les rapports de force entre travail et capital.

A l’époque, c’est Margaret Thatcher qui est Premier ministre. Alors que 80% de l’électricité britannique est encore produite par le charbon, Tatcher souhaite qu’une vingtaine de puits déficitaires soient fermés. Mais surtout, la Première ministre est bien décidée à profiter de l’occasion pour casser le puissant syndicat des mineurs, “L’ennemi de l’intérieur” comme elle l’appelle. Pour ce faire, le gouvernement conservateur de Thatcher a tout prévu : des stocks de charbon, pour éviter la paralysie du pays, et une véritable campagne de harcèlement policier et médiatique contre les meneurs de la grève.

Finalement, au bout d’un an, les grévistes n’ont rien obtenu, certains ont perdu leurs maisons, faut d’avoir pu payer les traites, des mineurs sont morts sur les piquets de grève, et 20.000 ont été blessés dans des affrontements avec la police.

Quelques années plus tard, Margaret Thatcher avouera que les grévistes n’avaient pas été loin de remporter la bataille. Ce qui leur a notamment manqué: le soutien du parti travailliste, la gauche britannique, qui aurait pu leur permettre d’étendre la grève des mineurs à tout le pays. 

Les fêtes du jour

A noter aussi dans votre éphéméride de ce jeudi, l’anniversaire du chanteur et compositeur Renan Luce, 35 ans. Et puis en ce 5 mars, n’oubliez pas de fêter les Olivia, et les Virgile !

  

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