"Je pensais que ce serait plus facile" : Steve Feltham, trois décennies à chercher en vain le monstre du Loch Ness
Steve Feltham, la soixantaine, a consacré 32 ans de sa vie à Nessie, la créature qui, selon la légende, barboterait dans le Loch Ness en Ecosse depuis des siècles. 32 ans à scruter le lac, la moindre vaguelette, silhouette ou forme émergeant de la surface. Il fait le bilan de trois décennies de recherche dans une longue interview à la BBC et reconnaît qu’il n’a pas trouvé de monstre. Il y a pourtant mis toute son énergie.
Steve Feltham est tombé amoureux du Loch Ness à sept ans quand ses parents l’ont emmené en vacances en Ecosse. La légende de Nessie, cette créature mystérieuse et insaisissable dont on parle depuis le Moyen-Âge le passionne, mais la chercher ne fait pas un métier. En grandissant, il met sa passion de côté et sera tour à tour graphiste, potier, vendeur d’alarme, jusqu’en 1991, où la quête de Nessie prend une dimension obsessionnelle. Steve Feltham plaque tout, sa petite amie, son travail, sa maison dans le Dorset et part s’installer seul sur les bords du Loch Ness, convaincu qu’avec un peu d’assiduité et de persévérance, il trouvera la bête.
Une connaissance sans pareille du lac, sa faune et sa flore
Il regarde, observe, scrute tous les jours. "Je pensais honnêtement que ce serait plus simple, plus facile, parce que dès la première année, j’ai aperçu quelque chose, je pensais vraiment qu’une deuxième observation n’allait pas prendre bien longtemps, mais force est de constater que j’en suis encore là, 32 ans plus tard, à ce même point : attendre une deuxième apparition" . Et c’est mal engagé. Toutes les recherches scientifiques entreprises, y compris une analyse des ADN prélevés dans l’eau du lac n’ont rien trouvé d'extraordinaire.
Pourtant Feltham ne lâche pas. Il détient le Guinness des records de la plus longue chasse au monstre du Loch Ness, assiduité qui lui vaut d’être devenu l’autre curiosité locale, l’homme auquel les touristes viennent rapporter leurs propres observations, leurs doutes, leurs hypothèses. Steve Feltham n’a pas trouvé Nessie, en revanche il dit qu’il a gagné deux choses : une liberté à laquelle il ne renoncerait pour rien au monde, et une connaissance sans pareille du lieu, sa faune, sa flore. C’est peut être ça, au fond, la vraie merveille qu’il fallait trouver.
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