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L'étoile du jour. Mylène Farmer, le retour de l'icône désenchantée

Coup de cœur ou coup de griffe : tous les matins, Marie Colmant distribue ses bons points. Aujourd'hui, Mylène Farmer, qui sort vendredi son dernier album.

Article rédigé par franceinfo - Marie Colmant
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La chanteuse Mylène Farmer, pour la sortie de son film "Ghostland" au Grand Rex, le 12 mars 2018.  (MAXPPP)

L'étoile du jour est une chanteuse française qui nous revient avec un nouvel album, cette femme c'est Mylène Farmer. Mylène Farmer, c'est beaucoup plus qu'une chanteuse, ou une artiste, c'est une icône absolue, adorée par ses fans. Et il faut bien avouer que même si on ne partage pas cette ferveur, il y a quelque chose d'unique et de complètement original chez Mylène Farmer, née Mylène Jeanne Gauthier, au Canada, qui constitue peut-être un début d'explication à son incroyable longévité. Elle est à la fois à part et complètement connectée avec son époque. Un instinct qui l'amène, par exemple, en 1986, à adopter un look androgyne pour un premier clip qui va marquer les mémoires, Libertine. 

Super production signée de son complice de toujours, le réalisateur Laurent Boutonnat, où Mylène incarne un petit marquis en chemise à jabot largement débraillé, surplus de cuir noir, cuissardes interminables, mix entre Barry Lyndon et Angélique. Une panoplie assortie de la cravache de cuir un peu "fouette cocher" pour donner un côté sulfureux à l'affaire, d'autant qu'elle susurre: "Je suis une catin", avant de finir à poil toute.

C'est ça le truc de Mylène, elle chuchote, souffle des paroles étranges, "pourvu qu'elles soit douces", sur des rythmes endiablés. Le carton de Libertine est incommensurable. C'est le début d'un culte dont elle devient la grande prêtresse.

Tubes sur tubes

À partir de cet instant, Mylène Farmer enchaîne des tubes de dingue qui ne ressemblent à aucun autre, des concerts qui ressemblent à des grands messes tant les fans y sont déchaînés, et met régulièrement le feu à tous les dance-floors. Mieux encore, elle inspire les plus grands, mais sans jamais rien céder de ce qu'elle est. C'est sa force, savoir ce qui lui va, et savoir ce qu'elle veut. Un peu à l'image d'une Madonna par exemple. Ce onzième album, intitulé Désobéissance, est à l'image des précédents, furieusement dansant, étrange et sombre à la fois. Normal en fait quand on appartient à cette "génération désenchantée".

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