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Mory Sacko, l’ex-candidat de "Top chef" qui vient d’ouvrir son restaurant, rêve d’obtenir une étoile

Son restaurant, Mosuke, fête son premier mois d’ouverture et fait le plein tous les soirs. Avec une cuisine qui marie saveurs africaines, japonaises et françaises, Mory Sacko, 28 ans, rêve maintenant du Graal des chefs, l’étoile Michelin.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Mory Sacko, candidat de l'édition 2020 de "Top Chef" sur M6. (M6)

Même s’il n’a pas gagné la saison 11 de "Top Chef", la célèbre émission gastronomique de M6 au printemps, ceux qui se sont rabattus sur leur télé pendant le confinement sont forcément tombés sur lui : Mory Sacko, 28 ans, candidat jovial, souriant, et toujours créatif pour se sortir des situations périlleuses en cuisine. Il fête aujourd’hui le premier mois d’ouverture de son restaurant, Mosuke, à Paris et c’est un succès fulgurant : le jour de l’ouverture, son site internet a quasiment sauté, saturé par 24 000 connexions, et depuis il affiche complet tous les soirs.

Il y a l’effet "Top Chef", bien sûr, avec ses 4 millions de téléspectateurs. Mais à en croire les critiques élogieuses faites sur sa carte, il y a aussi ses plats, à son image, inventifs et éclectiques, une cuisine qui met à l’honneur (et c’est très rare) les saveurs du continent africain, les marie subtilement à celles du Japon et assaisonne le tout avec une touche française. Exemple : un poulet yassa, qui se retrouve reconstitué en tempura et escorté d’un petit confit d’oignons des Cévennes. Ça fait saliver, et c’est fait pour. Mory Sacko a mis toute son énergie dans sa carte, c’était le rêve de sa vie, bien plus que de passer à la télé.

Ironie de l’histoire, c’est pourtant le petit écran qui l’a inspiré. Adolescent, il regarde les reportages sur les palaces parisiens, ça le fascine, tout comme les mangas et Dragon Ball Z où les personnages passent leur temps à manger et qui aiguisent sa curiosité pour le Japon. Il suit l’adage qui veut que "le travail paye" et se lance dans le parcours parfait : BEP, CAP cuisine, puis les fourneaux de plusieurs palaces : Royal Monceau, Shangri-La, ou encore Mandarin Oriental avec Thierry Marx.

Ça prendra le temps qu'il faut, mais l'étoile, c’est la reconnaissance du métier

Mory Sacko, chef du Mosuke

Libération


Et finalement, c’est loin du Paris touristique qu’il décide d’ouvrir son restaurant, dans le 14e arrondissement, au cœur d’un quartier résidentiel, pour faire venir les habitants, et "être un restaurateur humain, dit-il, local". Mory Sacko habite d’ailleurs juste au-dessus de ses cuisines, au premier étage.

Aujourd’hui, les critiques sont dithyrambiques, Gault et Millau vient même de le consacrer "Jeune talent 2020". Mais ce qu’il veut par-dessus tout, c’est une étoile. "Je ne m’en cache pas, dit-il, ça prendra le temps qu’il faut, mais l’étoile Michelin, c’est la reconnaissance du métier." Comme quoi, même en 2020, et même pour les jeunes chefs, il y a encore de vieux symboles comme ça qui comptent plus que la télé, plus que des likes ou des petits cœurs sur Instagram.

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