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Nigéria : la cheffe Hilda Baci cuisine pendant 100 heures d’affilée en public et décroche le record mondial

Elle a mitonné son premier plat jeudi dernier et mis la main au dernier lundi soir, 100 heures sans s’arrêter ni dormir, exploit qui lui vaut d’avoir son portrait dans toute la presse depuis quelques jours et surtout d’avoir atteint son but : faire parler du Nigéria pour sa cuisine.

Article rédigé par franceinfo, Marion Lagardère
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La cheffe Hilda Baci décroche le record mondial du marathon culinaire. (Instagram Hilda Baci)

La Nigériane Hilda Effiong Bassey, 27 ans, vient de passer cent heures d’affilée à cuisiner en public et c’est un record mondial que le Guinness est en train d’homologuer. Jeudi dernier, elle a installé sa cuisine en plein cœur de Lagos, et à 16h pile, elle a entamé son "cookathon", un marathon culinaire lors duquel elle a mitonné 55 recettes différentes et plus de 100 plats.

Une performance unique qui depuis lundi fait d’elle la coqueluche des réseaux sociaux, le phénomène que tout le gratin du Nigéria, chanteurs, acteurs, politiciens sont venus voir, rejoignant des centaines d’anonymes installés devant sa cuisine éphémère pour la filmer, l’encourager, danser, jouer de la musique, bref, tout faire pour qu’elle ne lâche pas.

Parce qu’Hilda Baci l’a confié elle-même : au bout des six premières heures, elle a bien failli abandonner. Trop difficile, trop intense. L’attention qui baisse, la concentration de plus en plus brève, elle ne s’est accordée que cinq petites minutes de pause toutes les heures pour s’étirer et éventuellement s’assoir. Au bout de 88 heures, la foule explose de joie : chacun comprend qu’elle vient de dépasser le précédent record, détenu depuis 2019 par la cheffe indienne Lata Tondon. Cette dernière lui envoie alors un message d’encouragement sur Instagram.

Faire rayonner le Nigéria, sa gastronomie, sa culture

Au départ, Hilda Baci visait les 96 heures, mais son frère lui dit que 100 c’est autrement plus symbolique. Alors elle a poussé jusqu’au lundi soir et a posé son dernier plat à 20 h, exténuée. À bout de forces, elle a simplement expliqué aux journalistes qu'elle avait fait ça "pour qu’on parle du Nigéria, de sa gastronomie, de sa culture, de sa jeunesse". Effectivement, la cheffe pointe ce que l’INA a déjà relevé pour la France : chez nous, les informations concernant l’Afrique ne représentent que 5% de tout ce qui est évoqué dans nos journaux télévisés.

Du temps d’antenne qui d’ailleurs est généralement consacré aux guerres, au terrorisme, aux épidémies, à la famine, aux migrations. Hilda Baci a voulu changer de récit, imposer du positif. Et elle a réussi : son portrait fait le tour du monde, la BBC parle de ses pâtes, CNN de ses akaras croustillants, et Deutsche Welle de son riz jollof. Et l’on comprend finalement qu’il y a là plus qu’un simple record.

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