Jean-Barthélémy Bokassa, fan de Napoléon
Il organise des soirées
"people". C'est comme ça qu'il gagne sa vie, à Paris. Le Figaro a retrouvé Jean-Barthélémy Bokassa. Ce dandy de 38 ans habite un appartement de
200 mètres carrés, rue de Rivoli, près du jardin des Tuileries.
On regarde la photo. On
cherche une ressemblance avec Jean-Bedel Bokassa. Souvenir d'une autre
époque... En 1977, à Bangui, le président s'était fait sacrer empereur. Rien
n'était trop beau : un manteau d'hermine, 32 chevaux venus exprès de Normandie
et des centaines de sabres d'officiers prêtés par l'armée française. Puis les
massacres de Bokassa ont été révélés. L'empereur a été renversé. Il est mort
près de Paris, en 1996, dans son immense chateau d'Hardricourt.
Bokassa était un pilier de
la Françafrique. Son petit-fils, lui, s'intéresse aux grandes fortunes. Il a
publié un "traité de manipulation pour séduire un millionnaire", le
"guide des castors". Il explique que cela désigne "les personnes
issues de milieu social modeste qui tentent de s'introduire dans la haute
société, en feignant d'en faire partie pour mieux la dépouiller".
Pour l'instant, l'argent
l'intéresse plus que le pouvoir. A un détail près : le descendant de Bokassa se
passionne pour Napoléon. Comme son grand-père. Dans Le Figaro, Valérie
Sasportas et Béatrice de Rochebouët font le portrait du jeune homme en artiste
: le dandy peint des portraits de Napoléon. Il collectionne des objets qui
datent de l'Empire. Il s'est même fait faire une redingote sur mesure, dans le
style napoléonien. Son grand-père avait la même obsession.
Jean-Barthélémy Bokassa
peut-il jouer un rôle, un jour, en Centrafrique ? A Paris, entre deux soirées,
il garde un oeil sur son pays. Il sait que la situation politique y est très
fragile. Il hésite. Pour y retourner, dit-il, "j'attends d'être en paix
avec moi-même".
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