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L'enfant giflé par Bayrou en 2002 condamné à quatre mois de prison ferme

Une vieille image revient dans l'actualité. En avril 2002, à Strasbourg, dans le quartier de la Meinau, François Bayrou fait campagne avec des élus locaux. Il est dans la rue. De jeunes habitants l'entourent. L'atmosphère est tendue. Soudain, le candidat UDF se rend compte qu'un enfant essaie de lui faire les poches. Il n'a pas le temps de réfléchir. Il lui donne une gifle. Et il l'admoneste : "tu ne me fais pas les poches". Une caméra filme l'incident.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
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Plus tard, François Bayrou minimise ; il explique qu'il a eu un "geste de père de famille (...) sans gravité". Mais l'image marque l'opinion. Le candidat monte dans les sondages. Au premier tour, François Bayrou obtient près de 7% des voix. Et cinq ans, plus tard, en 2007, il culmine à près de 19% des suffrages.

Pendant ce temps là, dans le quartier de la Meinau, l'enfant grandit. Il a hérité d'un surnom. Depuis l'incident, tout le monde l'appelle "Bayrou". Le gamin se fait remarquer. Selon son avocat, pour les forces de l'ordre, l'affaire l'a rendu visible : "Bien sûr, dit-il, mon client tire une petite fierté d'avoir eu son heure de gloire mais celui lui porte aussi préjudice". Le jeune homme accumule les petits délits et remplit son casier judiciaire : jusqu'à six condamnations. Il passe même huit mois en détention provisoire pour une affaire de trafic de drogue. Mais l'an dernier, il est innocenté.

Il y a cette nouvelle affaire. En juillet dernier, toujours dans le quartier de la Meinau. Les Dernières nouvelles d'Alsace décrivent l'altercation. Des policiers interpellent le cousin du jeune homme. Ca se passe mal. Les forces de l'ordre utilisent du gaz lacrymogène. L'ancien gamin, qui a maintenant 21 ans, insulte les policiers, et, selon eux, il leur jette même plusieurs objets.

Il se retrouve devant la justice, pour outrages et violences. Et il est condamné, au début de cette semaine, malgré ses dénégations : quatre mois de prison ferme. François Bayrou n'a pas commenté cette décision.

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