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Alstom : Patrick Kron n'entend pas renoncer à sa prime

Les actionnaires d'Alstom ont validé ce vendredi la cession de la branche énergie du groupe à l'Américain General Electric. Elle représente 70% des activités du groupe français. L'assemblée générale a pourtant été ponctuée d'échanges tendus avec le PDG d'Alstom, Patrick Kron. Il était l'invité de Jean Leymarie ce soir sur France info.
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Les actionnaires d'Alstom ont donc entériné à plus de 99% la vente du pôle énergie du groupe français à General Electric. C'est  70% de l'activité d'Alstom qui passe sous pavillon américain pour un peu plus 12 milliards d'euros. Le PDG d'Alstom se félicite de cette opération qui selon lui est "gagnante-gagnante ".  "General Electric a évidemment un intérêt à cette opération qui leur permet de se renforcer dans un métier sur lequel ils veulent se renforcer, sur les infrastructures. Et c'est pour nous l'opération de donner un avenir à des activités qui n'avient plus la taille critique. Les marchés évoluent, le marché européen de l'énergie, qui a été le berceau d'Alstom, est atone. Il faut aller chercher la croissance dans les émergents, et dans les émergents il faut une taille critique, il faut une capacité de financement pour accompagner votre offre, toutes sortes de choses que nous n'avions plus la possibilité de donner tout seul ", explique-t-il.

Une affaire de corruption "désagréable"

Grâce à cette vente, les actionnaires vont toucher près de quatre millions d'euros de dividendes, dix euros par action environ. Mais malgré le vote unanime de cet après-midi, ils ont bousculé le patron d'Alstom, objet d'une salve d'attaques sur les poursuites pour corruption qui menacent Alstom aux Etat-Unis. Certains estiment notamment que cette affaire a pesé dans les négociations avec General Electric. Patrick Kron s'en défend. "Cette histoire de corruption, qui est un sujet extrêmement sérieux et désagréable, n‘a en rien joué dans la décision qui a été prise ", assure la PDG du groupe français.

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"Nous avons un problème de charges dans l'usine de Blefort"

Alstom pourrait supprimer 300 emplois sur les 600 que compte l'activité transports de son site de Belfort...  Il n'y a pas eu d'annonce officielle, mais les syndicats CFE-CGC, CGT et CFDT en sont convaincus : il y aura un plan social en 2015 qui pourrait être officialisé "début janvier à l'occasion du prochain comité de groupe européen ", ont-ils fait savoir début décembre. Mais le PGD d'Alstom se veut rassurant sur l'avenir du groupe français. "C'est le début d'une nouvelle histoire (...) avec le recentrage sur le transport ", a-t-il assuré. Et d'affirmer qu'Alstom transport "est une entreprise viable et solide qui a entre quatre et cinq  ans de carnet de commandes ".

Mais d'ajouter que ce n'est pas parce que le carnet de commandes est fourni pour les années à venir et que la perspective de croissance existe, qu'il n'y a pas de problèmes dans certaines usines. "Nous avons effectivement un problème de charges dans l'usine de Belfort ", reconnaît Patrick Kron. "Cela veut dire que nous n'avons pas suffisamment de travail, ça fait très longtemps que nous n'avons pas pris de commandes et il y a un problème de surcapacité à Belfort et nous allons l'examiner ", a-t-il ajouté, précisant que ce sujet sera traité "en priorité avec les partenaires sociaux "... 

Renoncerez-vous à votre prime?...  "Ce n'est absolument pas mon intention"

Dans quelques mois, le patron d'Alstom va passer la main, avec peut-être à la clé une prime exceptionnelle de 150.000 actions, soit environ l'équivalent de 4 millions d'euros, ce qui n'a rien de choquant selon lui. Cette prime a été  décidée par le conseil d'administration, rappelle Patrick Kron, considérant qu'elle était "conforme aux bonnes pratiques ." Quant aux critiques qu'elle peut susciter, le PDG d'Alstom reconnaît qu'il "est assez difficile de traiter sereinement du problème de la rémunération des patrons. C'est probablement un exemple supplémentaire ", a-t-il commenté. A la question de savoir si sous la pression, il finira par y renoncer, le patron d'Alstom répond que "ce n'est absolument pas " son intention. 

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