"Aujourd'hui la géo-énergie sort de l'anonymat", assure la présidente de Geosophy, Alice Chougnet
Le Sénat vient d'adopter le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables, qui prévoit l'analyse systématique du sous-sol en cas de construction et de rénovation des bâtiments pour voir si on peut y prévoir des installations géo-énergétiques. L'exécutif a également lancé en fin de semaine dernière un large plan de développement de la géothermie. Une double actualité qui va lancer une filière pour l'instant sous-exploitée. C'est en tout cas ce qu'espère Alice Chougnet, co-fondatrice et présidente de Géosophy, invitée éco de franceinfo, mercredi 8 février.
Le potentiel pour "couvrir 50 % des besoins"
"De la même façon que les animaux vont dans des terriers pour rechercher de la chaleur en hiver et de la fraîcheur en été, souligne la co-fondatrice et présidente de Géosophy, il s'agit d'aller dans le sol, quelques mètres sous terre. Alors nous, on ne va pas aller vivre dans des terriers ! on va faire circuler de l'eau dans le sol. Cette technologie représente aujourd'hui 1% du chauffage et du rafraîchissement en France. Elle a le potentiel de couvrir 50% des besoins. Le plan géothermie présenté la semaine dernière prévoit de recouvrir 20% des besoins," détaille l'ingénieure de formation.
On ne pourra pas installer de la géo-énergie partout relève Alice Chougnet. Ce n'est pas possible sur 10% du territoire car il y a "des roches qui gonflent, se dissolvent, de la pollution, ou de l'eau potable. Mais ça nous laisse 90% du territoire comme terrain de jeu," relève Alice Chougnet. "Il y aura des arbitrages financiers à faire, en fonction du type de bâtiment et de son usage", développe la présidente de Geosophy.
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Ce sont des investissements conséquents à l'origine mais ensuite "on n'a quasiment pas de coûts d'exploitation par la suite, pour une source d'énergie qui va durer 50 ans, produite de façon gratuite, durable et locale," reprend Alice Chougnet. Avec aussi des factures réduites : on peut diviser par cinq la consommation, par dix les émissions de CO2. L'impact est très important, selon Alice Chougnet.
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