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Changement climatique : comment rendre nos infrastructures "plus robustes" ?

Dans beaucoup de pays, la crise climatique menace les infrastructures de la vie quotidienne (eau, électricité, etc). Stéphane Hallegatte, économiste à la Banque mondiale, propose des solutions pour les rendre plus résilientes. Les bénéfices économiques seraient gigantesques.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Stéphane Hallegatte, économiste à la Banque mondiale, est l'invité éco du 4 octobre 2019. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

L’eau, l’électricité, les transports, les communications… Dans les pays les plus pauvres, les réseaux d’infrastructures sont souvent fragiles. Ils conditionnent pourtant le développement économique. À l’heure du changement climatique, ils sont plus fragiles encore. Une inondation, une tornade, ou simplement la hausse des températures les rendent plus vulnérables.  

Dans un nouveau rapport, la Banque mondiale propose des solutions pour les rendre "plus robustes". Sur franceinfo, l’économiste Stéphane Hallegatte, qui a coordonné ce rapport, insiste sur l’urgence de la situation. Selon lui, les infrastructures défaillantes coûtent à l’économie entre 400 et 700 milliards par an. Derrière cette estimation, ce sont souvent des cas concrets : "Mon usine n’a plus d’électricité. Elle ne peut plus fonctionner. La route qui passe devant est inondée. Je ne peux plus livrer comme je l’avais prévu..." 

Des solutions efficaces… et rentables

Pourtant, des solutions existent. La Banque mondiale fait des propositions qui peuvent sembler évidentes mais changent la donne : "Quand on construit une route, il faut le faire au bon endroit. Il faut qu’elle soit capable de drainer les eaux de pluies pour ne pas être inondée". Plus largement, selon Stéphane Hallegatte, il faut penser en termes de système : "Mon réseau électrique est-il capable de fournir de l’électricité tous les jours, 24 heures sur 24 ?"  

Quels sont les investissements nécessaires ? Pour l’économiste, en payant nos infrastructures seulement 3% de plus, nous obtiendrions des résultats importants. La Banque mondiale a calculé que pour un dollar investi, quatre dollars seraient économisés.  

L’économie globale serait impressionnante : 4 200 milliards de dollars ! Pour Stéphane Hallegatte, "le potentiel économique est là. Il faudrait être fou pour ne pas le capturer." 

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